Des amateurs de marijuana de partout dans le monde profiteront de la journée du «420» pour en consommer tous ensemble à 16h20, ce qui inquiète des scientifiques.
Certains scientifiques qui étudient cette drogue sont de plus en plus préoccupés par les dommages potentiels que ce produit peut causer à l’organisme, lorsque le cannabis est fumé ou vapoté.
«Lorsque vous brûlez quelque chose, qu’il s’agisse de tabac ou de cannabis, cela crée des composés toxiques, des agents cancérigènes et des particules nocives pour la santé», a indiqué à CNN le Dr Beth Cohen, professeur de médecine à l’université de Californie à San Francisco.
«Comme une cheminée»
Un professeur de médecine de l’université du Colorado, Robert Page, s’inquiète des conséquences du «420» pour les jeunes.
«Je m’inquiète lorsque les gens se trouvent dans un espace clos, car de nouvelles données commencent à montrer que la fumée secondaire de la marijuana peut être tout aussi dangereuse, a-t-il dit. Comme le tabac, le cannabis affecte le système nerveux central, et il existe des effets secondaires qui ont tendance à être principalement de nature cardiovasculaire.»
«Je suis dans le Colorado, lors du “420”, la fumée s’échappe des endroits où les gens se rassemblent pour faire la fête. C’est comme une cheminée d’usine», a-t-il ajouté.
La directrice fondatrice du centre d’étude des drogues, de l’alcool, du tabagisme et de la santé à l’université du Michigan à Ann Arbor, Carol Boyd, a constaté des effets importants de la fumée secondaire.
«Si une personne se trouve dans un espace fermé avec des fumeurs de marijuana, elle peut être testée positive pour la présence de cannabis dans son urine, a-t-elle souligné. Une personne peut également ressentir certains des autres effets physiques de la marijuana, notamment une accélération du rythme cardiaque et une sensation d’euphorie.»
Conséquences
Par ailleurs, des études ont montré que la consommation de marijuana pendant la grossesse a été associée à un faible poids à la naissance d’un bébé, l’un des principaux indicateurs de la santé à long terme d’un enfant.
Les adolescents devraient également éviter de consommer du cannabis, puisque leur cerveau se développe jusqu’à l’âge de 25 ans, a mentionné le médecin de premier recours et spécialiste du cannabis au Massachusetts General Hospital de Boston, Peter Grinspoon.
«Le cannabis perturbe le cerveau des adolescents, il doit donc être utilisé avec une extrême prudence ou être simplement évité», a-t-il dit.
Rappelons qu’au Canada, le cannabis a été légalisé le 17 octobre 2018.