Après presque cinq mois de bombardements continus par Israël et de déplacements massifs à Gaza suite aux attaques meurtrières du Hamas du 7 octobre, le chef des droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk, a estimé que le “carnage” dans l’enclave palestinienne a causé plus de 30 000 morts et doit cesser immédiatement.
S’exprimant devant le Conseil des droits de l’homme à Genève, Türk a déclaré que “la guerre à Gaza doit cesser” et qu’il est temps d’atteindre la paix, la responsabilité et de mener des enquêtes sur les violations évidentes du droit humanitaire international et les éventuels crimes de guerre commis par les deux parties.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est également dit consterné par le bilan humain tragique du conflit à Gaza, avec plus de 30 000 morts et plus de 70 000 blessés. Il a appelé à un cessez-le-feu humanitaire immédiat et à la libération inconditionnelle de tous les otages.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a présenté un rapport soulignant le niveau sans précédent de morts et de mutilations de civils à Gaza, avec un grand nombre d’enfants orphelins ou séparés de leur famille. Il a condamné les attaques choquantes du Hamas et noté que la bande de Gaza est devenue largement inhabitable en raison de la démolition systématique de quartiers entiers.
Les États membres du Conseil des droits de l’homme ont soutenu quasi unanimement la mise en place d’un cessez-le-feu, la libération des otages, la responsabilité des violations des lois de la guerre et la création d’un État palestinien souverain.
La représentante d’Israël a dénoncé les attaques terroristes du Hamas et a affirmé le droit d’Israël à se défendre. Elle a souligné que les terroristes se cachent parmi la population civile, forçant Israël à agir.
Dans un discours émouvant, le représentant palestinien a condamné les massacres commis par le Hamas en Israël et a appelé la communauté internationale à empêcher un nouveau massacre à Rafah.
Le chef des droits de l’homme de l’ONU a averti contre un assaut terrestre israélien sur Rafah, mettant en garde contre des pertes humaines massives et des crimes atroces potentiels. Il a conclu en affirmant que de telles opérations ne sont pas compatibles avec les mesures conservatoires de la Cour internationale de justice.