La vice-présidente de la CE, Margrethe Vestagerová, chargée de la concurrence économique, a déclaré que les mesures promises profiteront aux utilisateurs tchèques de téléphones portables. Les mesures comprennent, entre autres, la modernisation des réseaux mobiles.
En 2016, la Commission européenne a commencé à enquêter sur l’accord de partage de réseau entre T-Mobile, O2 et CETIN. En 2019, elle a indiqué que, selon ses conclusions préliminaires, cet accord restreignait la concurrence. L’année dernière, les entreprises ont proposé de régler les allégations de restriction de la concurrence.
Selon Klára Zavadilova du groupe PPF Telecom, qui comprend O2 et CETIN, le partage d’infrastructures entre opérateurs est une pratique courante répandue dans de nombreux pays. “Il permet aux opérateurs d’assurer la pérennité du développement de services de télécommunications de qualité, en particulier à une époque de demande croissante des utilisateurs dans le segment des données mobiles”, a-t-elle déclaré.
Selon T-Mobil, cette décision pourrait avoir un impact majeur sur la manière dont les réseaux mobiles sont construits en Europe. “Enfin, nous pouvons nous concentrer pleinement sur la poursuite du développement des réseaux 5G et continuer à travailler sur la construction de l’infrastructure numérique indispensable de la République tchèque dans le cadre de notre vision d’un pays connecté”, a ajouté le PDG de T-Mobile Czech Republic Jose Perdomo Lorenzo.
L’accord de partage de réseau entre le CETIN et T-Mobile comprend la coopération et la construction conjointe d’une infrastructure de réseau mobile passive et active. Selon les entreprises, la décision de la Commission a un effet positif sur l’efficacité globale des investissements dans le secteur des télécommunications en République tchèque, et les engagements pris dans le cadre de la procédure permettront un développement plus rapide des infrastructures. Ainsi, toutes les couches de capacité des réseaux mobiles seront modernisées d’ici 3,5 ans au plus tard.
T-Mobile, O2 et CETIN ont commencé à travailler ensemble en 2011. Un accord de partage de réseau est une pratique courante qui permet aux opérateurs de réduire les coûts et de faciliter le développement du réseau. Il est surtout avantageux pour les consommateurs car il permet un développement plus rapide du réseau, des économies de coûts et une couverture rurale. Cependant, cela peut aussi avoir un impact négatif sur la concurrence économique.
Si la Commission européenne découvre une violation des règles antitrust, elle peut imposer une amende pouvant aller jusqu’à dix pour cent du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise et ordonner la modification de ses pratiques commerciales.
