Cas rare d’hypophysite induite par le vaccin COVID-19 chez une femme présentant des manifestations de diabète insipide central

Cas rare d’hypophysite induite par le vaccin COVID-19 chez une femme présentant des manifestations de diabète insipide central

La pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) provoquée par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) a eu un impact négatif sur la santé publique dans le monde entier, entraînant des millions de décès. La vaccination est considérée comme l’intervention la plus efficace pour réduire les maladies graves et les décès liés à la COVID-19.

Étude: Diabète insipide central révélant une hypophysite induite par le vaccin SARS-CoV-2. Crédit d’image : SciePro/Shutterstock

Arrière plan

Les effets secondaires systémiques et locaux sont fréquents, surtout après la deuxième vaccination. Ceux-ci comprennent des maux de tête, des malaises, de la fièvre, des arthralgies et des myalgies. Cependant, ces effets secondaires sont modérés ou légers et durent environ deux jours après la vaccination. Des recherches antérieures ont indiqué quelques cas d’anomalies hypophysaires isolées, telles que l’hypophysite.

L’hypophysite est une affection inflammatoire rare et chronique de l’hypophyse qui provoque des déficits hormonaux hypophysaires antérieurs et/ou postérieurs et des modifications structurelles de l’axe hypothalamo-hypophysaire. Cette affection est très hétérogène et peut être causée par plusieurs traitements médicaux.

Une étude récente a rapporté des cas de lésions hypophysaires associées à la vaccination contre le COVID-19. Cependant, aucune donnée n’est encore disponible sur la survenue d’une hypophysite. De plus, il s’agissait du quatrième cas signalé d’hypophysite après la vaccination contre le SRAS-CoV-2 et du deuxième associé à un diabète insipide central.

Une nouvelle étude à paraître dans le Thérapies revue visant à analyser un cas rare d’hypophysite causée par un épaississement de la tige pituitaire trois jours après l’administration du vaccin contre le SRAS-CoV-2.

À propos de l’étude

L’étude a porté sur une femme de 54 ans précédemment diagnostiquée d’hypertension artérielle et traitée avec un inhibiteur calcique. Elle n’a signalé aucun antécédent familial ou personnel de COVID-19, de maladie endocrinienne, de maladies auto-immunes ou d’infections des voies respiratoires supérieures. Trois jours après avoir reçu le premier vaccin contre le SRAS-CoV-2 (Oxford-AstraZeneca ChAdOx1 nCoV-19), elle a signalé l’apparition d’une nycturie et d’une polyurie de près de 10 litres par jour.

Par la suite, elle a subi plusieurs tests impliquant la pression artérielle, l’indice de masse corporelle (IMC), l’osmolarité, la vasopressine, la numération globulaire totale, les anticorps antinucléaires, la fonction hépatique, la fonction endocrinienne, la radiographie thoracique, la stimulation du cortisol et le test de privation d’eau. Enfin, le diagnostic de diabète insipide central (DI) a été réalisé, suivi d’une imagerie par résonance magnétique (IRM) de la tige pituitaire.

Résultats de l’étude

Les résultats ont indiqué que sa tension artérielle était de 130/70 mm Hg, son pouls de 90 battements par minute, son IMC de 36 kg/m², ses niveaux d’osmolarité plasmatique et de sodium sérique étaient élevés (305,8 mosmol/kg et 151 mmol/L, respectivement ), ainsi que les niveaux d’osmolarité urinaire étaient faibles (138 mosmol/kg). Le test de privation d’eau a dû être arrêté à la troisième heure en raison d’une intolérance excessive à la soif. De plus, il a été observé que l’osmolarité de l’urine n’augmente pas au-dessus de 200 mosmol/kg indépendamment d’une perte de poids de 1 kg en 3 heures.

Le diagnostic de DI a été confirmé par le débit urinaire et le test de provocation à la vasopressine. De plus, l’IRM de la tige pituitaire montrait 5,05 mm d’épaississement dans le sens transversal, évocateur d’une hypophysite infundibulonéo-hypophysaire. Les taux sériques d’enzyme de conversion de l’angiotensine, de β2 microglobuline et d’IgG4 étaient normaux. La radiographie thoracique, la numération globulaire totale, la fonction hépatique, la fonction endocrinienne et les résultats des tests d’anticorps antinucléaires ont également été signalés comme étant normaux. De plus, le traitement par desmopressine orale à 60 mg/jour a montré une diminution de la soif, et avec 120 mg/jour une rémission complète des symptômes de DI a été observée.

Conclusion

Par conséquent, l’étude actuelle propose que le début de l’hypophysite soit provoqué par des adjuvants du vaccin SARS-CoV-2 puisque les signes pour toutes autres étiologies potentielles étaient absents. Des recherches supplémentaires doivent être menées sur les effets auto-immuns et endocriniens du vaccin ARNm COVID-19 pour prévenir de tels effets secondaires.

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