ce dont Meloni et Xi ont parlé

(par la correspondante Ileana Sciarra) – «Une discussion franche, transparente, respectueuse” avec celui qui “reste un interlocuteur indispensable”. Au lendemain de Rencontre bilatérale de 90 minutes avec Xi Jinping, le « point culminant » de la mission en Chine, la Première ministre Giorgia Meloni rencontre la presse italienne pour faire le point sur les face-à-face avec les plus hauts dirigeants du géant asiatique. Dehors, la pluie tombe sans arrêt, dans l’élégant hôtel Regent, le cabinet du président entre en conflit avec les services secrets chinois, très stricts avec les reporters, cameramen et photographes entassés derrière des cordons rouges. Meloni arrive souriant, disent-ils « très satisfait » de la mission qui l’a conduit pour la première fois en Chine et justifie le choix, fait en décembre dernier et toujours désagréable aux yeux du gouvernement de Pékin, d’abandonner la Route de la Soie.

Le Premier ministre “voit” dans le plan d’action triennal signé ces derniers jours une opportunité pour rééquilibrer les relations avec le Dragon: « Pas de rebondissement » mais « de la cohérence », répond aux accusations portées par Giuseppe Conte, celui qui a décidé en 2019 de laisser Rome rejoindre l’Initiative la Ceinture et la Route, seul pays du G7 à avoir opté pour l’entrée dans le projet pharaonique et milliardaire décidé par Xi. À qui, assure Meloni, en répondant aux questions des journalistes, il a clairement posé la question du soutien militaire et politique de la Chine à la Russie, soulevée avec force par l’OTAN et l’UE, “en essayant de raisonner” le président de la République chinoise “sur ce que le intérêts que chacun a. Je pense qu’à ce stade, la Chine n’a aucun avantage à soutenir la capacité industrielle russe. ». Même si cela pourrait faire la différence pour parvenir enfin à une « paix juste » : « J’espère que nous réaliserons que cette nation peut réellement jouer un rôle décisif – souligne Meloni -. Le président Xi a déclaré hier que la Chine œuvre toujours pour la coexistence pacifique entre les peuples, J’aimerais que des mesures soient prises dans ce sens.”

Avec les journalistes, le Premier ministre se concentre également sur situation au Liban, avec des attaques de drones israéliens en réponse à la roquette qui a tué 12 enfants et adolescents et blessé 29 autres personnes à Majdal Shams, sur le plateau du Golan, samedi dernier. “Je suis très inquiète de ce qui se passe – admet-elle – par le risque d’une escalade régionale, au moment même où il semblait y avoir quelques lueurs d’espoir”. “Cessez le feu, quelque chose se passe. Cela signifie qu’il y a plusieurs sujets régionaux qui visent une escalade” et pour “obliger Israël à réagir, je dis cela aussi pour inviter Israël à ne pas tomber dans ce piège”, remarque Meloni, expliquant qu’il est dans ce piège. contrat avec les Alliés et soulignant comment, même dans la crise au Moyen-Orient, la Chine “peut être un interlocuteur très important : vous connaissez les relations solides qui existent avec Téhéran, avec Riyad”, observe-t-il. Avec Xi, Meloni s’est également entretenu. sur la poudrière du Moyen-Orient. Entre les deux, disent ceux qui ont assisté à la rencontre, il y a eu un lien immédiat, “une certaine empathie”, évidente également dans les clichés qui ont immortalisé la promenade le long des avenues bordées d’arbres des jardins. de la State House de Diaoyutai, mais déjà clairement lors du premier face-à-face en marge du G20 de Bali, qui a pourtant eu lieu bien avant la rupture sur la BRI. Une fracture que Meloni est convaincue de pouvoir réparer.

Quant à la situation intérieure, sur le front européen le Premier ministre confirme les contacts avec la présidente Ursula von der Leyen pour la composition de la Commission qui sera créée : “Je n’ai pas cité les noms, il est temps jusqu’au 30 août”, dit-elle, expliquant qu’une évaluation majoritaire sera nécessaire sur le nom qui sera mis sur la table européenne en ce qui concerne la part de l’Italie. “Je m’en occuperai à mon retour”, assure-t-il, niant les frictions avec l’UE ou une détérioration des relations. Même la lettre adressée à von der Leyen sur le rapport sur l’État de droit, précise-t-il, n’était pas « une réponse à la Commission européenne ou à un moment de friction » avec les dirigeants de l’UE, mais « une réflexion commune sur l’exploitation qui Il s’agit d’un document technique dans lequel je suis obligé de rappeler que les accents critiques ne viennent pas de la Commission européenne”. Restant sur le sujet, le Premier ministre précise que les nominations de la “Rai” devront se dérouler “dans le ” semaines à venir”.

Quelqu’un, dans les 20 minutes où se déroule le point de presse, demande également si l’hypothèse de la privatisation de Viale Mazzini est vraie, “je ne sais pas d’où ça vient”, mais “d’après les reconstructions que j’ai lues, je confirme que je ne “Je n’ai pas besoin de TeleMeloni”, assure-t-il au Premier ministre. Quant à une éventuelle réforme de la gouvernance, “je suis absolument laïc : ce n’est pas une réforme que j’ai faite, je ne l’ai même pas particulièrement défendue, donc si ceux qui l’ont écrit aujourd’hui disent que c’est terrible, on peut en parler…” “. Il y a aussi le temps pour une question exagérée, à laquelle le Premier ministre répond avec amusement. Le meilleur plat qu’elle a dégusté ces jours-ci ? ” Du saumon ” mais ” aussi des spaghettis, mais je ne sais pas quel nom ils portent “. ceux avec du bouillon”, ajoute-t-elle en mimant le geste de tenir la fourchette avec sa main. Elle s’en va donc avec le bâton en remorque et la petite Ginevra en tête.

Meloni monte à bord d’un Dongfen vintage pour rejoindre le vol qui la mènera à Shanghai, où elle rencontrera demain le secrétaire du Comité municipal du Parti communiste chinois, Chen Jining. L’imposante voiture noire, aux drapeaux chinois bien visibles, est très répandue dans le Dragon et connue pour avoir été créée en 1969 par volonté de Mao Zedong comme « usine numéro deux » à Wuhan, dans la province du Hubei. Dongfeng, qui en italien se traduit par un « vent d’est » évocateur, fait également parler de lui depuis un certain temps en Italie, car les rumeurs circulent fortement selon lesquelles une usine produisant 100 000 véhicules par an prête à s’implanter dans notre pays. Mais il n’est pas possible de dire aujourd’hui si cette hypothèse se réalisera grâce à la mission de Meloni auprès de Xi. Avec les dirigeants chinois, “nous nous sommes limités à définir des accords-cadres – dit Meloni à propos de l’accord conclu sur les voitures électriques -, il ne nous appartient donc pas d’entrer dans les mérites des accords individuels qui peuvent être développés, des investissements individuels qui peuvent ” Entre-temps, après avoir atterri à Shanghai, le Premier ministre a publié sur les réseaux sociaux une photo d’elle avec Ginevra à son arrivée à l’aéroport de Pékin, au début de l’importante mission en Chine, quand ensemble, se tenant la main, ils descendaient le escaliers du “Partout, ensemble. J’aime ma petite souris”, écrit le Premier ministre dans le post qui accompagne le cliché.