2024-09-24 15:15:00
Beaucoup se souviendront des premiers jeux vidéo de course, lorsque les graphismes de “Gran Turismo” ou “World Racing”, révolutionnaires pour l’époque, faisaient sensation. Cependant, la technologie de pointe d’hier peut paraître dépassée aujourd’hui, au point de se demander : « Est-ce à ça que ça ressemblait ? “Je ne m’en souvenais pas ainsi !”, explique Christian Buck dans le numéro 1/2024 du magazine Porsche Engineering.
Désormais, au lieu de routes pixellisées, nous trouvons des paysages nets et si réalistes qu’ils sont même utilisés pour le développement automobile. Après tout, il y a une chose que les joueurs et les développeurs automobiles ont en commun : ils souhaitent que la réalité soit transférée dans le monde virtuel de la manière la plus détaillée possible.
Le premier, avoir l’impression d’être dans une vraie voiture en jouant ; le second, pour tester de nouvelles fonctions du véhicule à l’aide de simulations. Mais qui ouvre la voie ?
La réponse à cette question est : cela dépend. Même si les voitures virtuelles dans les jeux vidéo d’aujourd’hui ressemblent beaucoup aux voitures réelles, la vérité est que les ingénieurs comprennent encore mieux la physique de la conduite et les propriétés de systèmes tels que l’ABS ou l’ESP. De plus, il y a certaines choses qui sont difficiles à reproduire dans un jeu, comme le comportement des pneus. “Cependant, certains fabricants de l’industrie du jeu vidéo mettent tout en œuvre pour créer des images numériques fidèles aux modèles originaux”, explique Sebastian Hornung, PDG d’OverTake, une filiale de Porsche. “Un exemple est une entreprise italienne qui a fouillé les archives de courses des années 1970 pour recréer par ordinateur les Porsche 917 et Porsche 956, au cours d’un processus de plusieurs mois de travail minutieux.”
En ce sens, Porsche aide les développeurs de jeux en leur fournissant des modèles 3D de leurs véhicules. Si nécessaire, ils peuvent mesurer les dimensions des voitures de course historiques du musée Porsche à l’aide d’un scanner laser et même enregistrer leur son. “Comme les créateurs de jeux utilisent toujours les moteurs graphiques les plus récents, les modèles qu’ils créent sont superbes”, explique Hornung.
Sur la piste, les développeurs de jeux et les ingénieurs bénéficient de fournisseurs qui utilisent des scanners laser pour détecter la moindre irrégularité de la surface asphaltée, qu’elle soit réelle ou virtuelle. Les deux conservent le même niveau de précision.
De son côté, Porsche travaille à l’automatisation de la numérisation des routes avec l’aide de l’application « Virtual Roads », innovant ainsi dans ce domaine.
Les enregistrements vidéo, réalisés avec un smartphone à travers le pare-brise, servent de point de départ pour créer des modèles d’itinéraires 3D simplifiés qui sont ensuite transférés dans le monde numérique, permettant à chacun de conduire virtuellement sur son tronçon préféré.
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