ce que l’on sait de l’homme en fuite, interpellé ce mardi

ce que l’on sait de l’homme en fuite, interpellé ce mardi

Qui est le fugitif ?

Prénommé Stéphane, cet homme est décrit comme mesurant 1,85 mètre. Il est « de type métis, de corpulence athlétique avec des cheveux noirs frisés ». Né à Saint-André, sur l’île de la Réunion, Stéphane I. est âgé de 42 ans.

Le 20 juin dernier, à l’occasion d’une permission de sortie en vue d’un entretien d’embauche à Alençon – à 40 km d’Argentan – et de l’obtention de documents administratifs, l’homme a pris un train en direction d’Angers et rapidement disparu des radars : il a d’abord prévenu la prison d’un « retard », puis a rappelé pour dire se trouver « au Mans », à une centaine de kilomètres, suscitant l’inquiétude de l’administration pénitentiaire.

Que s’est-il passé depuis ?

Car jusqu’ici, Stéphane I. n’avait jamais tué. Mais le 22 juin, une quadragénaire est retrouvée morte, étranglée, dans son appartement d’Angers, par des voisins et les deux enfants de la victime. Or l’ex-compagnon de cette femme était justement incarcéré dans la même prison que Stéphane I. Une piste « parmi d’autres », mais lourdement privilégiée.

Ce n’est pas tout : Stéphane I. est également soupçonné d’avoir attaqué à Chailland (Mayenne), le 28 juin, une femme enceinte de 26 ans, dont il aurait tenté de voler la voiture. En vain : « Elle a été sauvée par l’intervention d’un tiers », selon le procureur de la République d’Angers, Éric Bouilard.

Mais peu après, un septuagénaire a eu moins de chance : le 1est juillet au soir, un véhicule est découvert calciné à Cantenay-Epinard, toujours en Mayenne. Il appartient à un ancien élu local, mécanicien à la retraite, retrouvé mort à son domicile le lendemain, dimanche 2 juillet. Selon Eric Bouillard, il aurait été attaqué à son retour chez lui.

Un profil et un parcours criminel inquiétants

Avant cette évasion en juin, le fugitif purgeait une peine de 12 ans de prison au centre de détention d’Argentan pour tentative de meurtre et une autre peine de trois ans de prison pour vol aggravé.

Retour en arrière : déjà incarcéré à l’époque, Stéphane I. bénéficie en octobre 2015 d’un régime de semi-liberté, à Corbeil-Essonnes. Il peut alors travailler, et même profiter d’une vie « de famille ».

Il en profite donc : il entretient une relation avec une surveillante pénitentiaire mariée… qu’il finit par agresser à coups de marteau au motif qu’elle refuse de quitter son mari. La jeune femme est retrouvée à Bondoufle (Essonne) dans sa voiture, le visage tuméfié. Mais elle invoque alors « un accident », afin de dissimuler sa liaison avec le fugitif, interdite par l’administration.

À la faveur de ce mensonge, Stéphane I. n’est pas recherché. Il se rend au domicile de la surveillante, absente, et y agresse violemment sa belle-mère, l’étranglant à deux reprises. Lorsque le mari rentre, Stéphane I. s’enfuit… à bord du véhicule du couple. Une rocambolesque course-poursuite s’achève dans la Seine. Interpellé, jugé, Stéphane I. est condamné par la cour d’assises de l’Essonne à 12 ans de réclusion criminelle pour tentative de meurtre.

À ce jour, le casier judiciaire de Stéphane I. mentionne une dizaine de condamnations – essentiellement pour des violences avec arme (cutter, piolet…) commises sur des femmes.

Un expert-psychiatre faisait état, au tribunal, d’une « intolérance à la frustration », avec  « une difficulté à exprimer ce qu’il ressent et un amour-propre blessé par différentes périodes de détention ».

Pourtant, selon Le Parisienl’homme était décrit en prison comme un « détenu modèle », qui « se tenait à carreau ». C’est même ce comportement exemplaire qui lui a valu, en juin, « une permission totale », donc sans l’accompagnement par un agent pénitentiaire.

Quels moyens ont été mis en œuvre ?

Compte tenu de l’extrême dangerosité de l’homme, ils étaient conséquents : pas moins de 52 gendarmes, qui ont fouillé plus de 400 propriétés afin de le retrouver, selon le colonel de gendarmerie Tanguy Landais.

En cause : l’extrême dangerosité de l’homme, dont la brève cavale aurait déjà fait deux morts.

Il est considéré comme dangereux […]. Il doit être interpellé avant un autre drame

Éric Bouillard, procureur de la République d’Angers

Ces dernières heures, les recherches se concentraient sur le nord d’Angers. Le procureur avait également demandé « aux habitants du secteur de fermer leur porte à clef ».

2023-07-04 14:26:15
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