2024-03-06 19:35:52
Les législateurs de l’Alabama s’empressent d’approuver cette semaine des mesures visant à protéger les cliniques de fécondation in vitro des poursuites judiciaires en réponse au tollé déclenché par la décision de la Cour suprême de l’État du mois dernier, selon laquelle les embryons congelés ont les droits des enfants en vertu de la loi sur la mort injustifiée de l’État.
Le gouverneur Kay Ivey, un républicain, devrait signer l’un des deux projets de loi.
L’un ou l’autre des deux projets de loi accorderait une protection juridique aux cliniques de fertilité, dont au moins trois ont suspendu les traitements de FIV après la décision du tribunal visant à évaluer leurs nouveaux risques en matière de responsabilité.
Voici ce qu’il faut savoir sur les projets de loi et le processus de transformation de l’un d’entre eux en loi.
QU’Y A-T-IL DANS LA LÉGISLATION?
Le Sénat et la Chambre des représentants de l’État proposent une législation identique qui protégerait les prestataires de FIV et leurs employés contre les poursuites civiles et pénales pour la destruction ou l’endommagement d’un embryon.
Bien que la législation protège les prestataires de soins médicaux, les législateurs ont modifié les projets de loi mardi pour autoriser certaines poursuites civiles contre les entreprises qui fabriquent du matériel utilisé pour la FIV si le matériel endommage ou détruit un embryon.
L’une ou l’autre mesure, si elle est promulguée, prendrait effet immédiatement et s’appliquerait rétroactivement à tout dommage ou destruction passé qui ne fait pas déjà l’objet d’une poursuite.
Les législateurs affirment que les prestataires de FIV leur ont dit que les protections étaient suffisantes pour les inciter à reprendre leurs services.
QU’EST-CE QUI N’EST PAS TRAITÉ DANS LES MESURES ?
Les projets de loi ne précisent pas si les embryons hors du corps sont légalement considérés comme des enfants.
Dans une décision de février autorisant les poursuites pour mort injustifiée intentées par des couples dont les embryons congelés ont été détruits lors d’un accident dans une clinique de fertilité, la Cour suprême de l’Alabama a statué que la loi sur la mort injustifiée « s’applique à tous les enfants à naître, quel que soit leur emplacement ». La décision citait une disposition anti-avortement ajoutée à la constitution de l’État en 2018 qui protège les « droits des enfants à naître ».
Il n’est pas nouveau d’appliquer des lois sur la mort injustifiée et d’autres lois aux fœtus et aux embryons. Mais c’était un développement important qu’un tribunal déclare que cela s’applique également aux embryons extérieurs au corps.
L’American Society for Reproductive Medicine, qui représente les prestataires de FIV à l’échelle nationale, a déclaré que la législation est insuffisante car elle n’annule pas la décision selon laquelle les ovules fécondés sont des enfants.
Un législateur voulait amender le projet de loi de la Chambre pour interdire aux cliniques de rejeter intentionnellement des embryons, mais cela a été rejeté.
POURQUOI CELA ATTIRE-T-IL TANT D’ATTENTION ?
La décision de la Cour suprême de l’Alabama est la première fois depuis que la Cour suprême des États-Unis a annulé Roe v. Wade et mis fin au droit national à l’avortement en 2022, que les retombées se sont étendues pour restreindre la FIV.
De nombreux opposants à l’avortement soutiennent la FIV. Mais certains souhaitent que les embryons et les fœtus bénéficient des droits légaux des enfants, une évolution qui pourrait ouvrir la voie à l’interdiction de l’avortement.
L’Alabama est l’un des 14 États qui ont commencé à interdire l’avortement à tous les stades de la grossesse au cours des deux dernières années.
QUI EST DERRIÈRE LA LÉGISLATION ?
Les législateurs républicains soutiennent les deux mesures dans un État où la politique est dominée par les républicains.
Et ils bénéficient d’un fort soutien de la part des législateurs. La version de la Chambre a progressé la semaine dernière par 94 voix contre 6 et celle du Sénat a été unanime, 32 contre 0.
L’ancien président Donald Trump, qui cherche à revenir à la Maison Blanche, a déclaré la semaine dernière qu’il « soutiendrait fermement la disponibilité de la FIV ».
Nathaniel Ledbetter, président de la Chambre des représentants de l’Alabama, a déclaré qu’il s’agissait d’une priorité : « Les Alabamiens croient fermement à la protection des droits de l’enfant à naître, mais le résultat de la décision de la Cour suprême de l’État prive de nombreux couples de la possibilité de concevoir, ce qui est une contradiction directe. »
QUEL EST LE PROCESSUS LÉGISLATIF ?
Les législateurs ont accéléré ces mesures.
Chacun a déjà été adopté par la chambre dont il est originaire et a été envoyé à l’autre.
Les projets de loi ont tous deux été avancés par les commissions législatives mardi.
Les législateurs devraient donner leur approbation finale à l’un – ou peut-être aux deux – mercredi et envoyer la législation au gouverneur Ivey, qui pourrait en signer une le même jour.
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