2024-09-19 16:48:25
Trois facteurs sont à l’origine d’une augmentation inquiétante du nombre de personnes victimes d’accidents vasculaires cérébraux. La cause de cette augmentation, selon un rapport’La revue The Lancet Neurologie‘, se retrouve dans la combinaison de la pollution de l’air, des températures élevées et des facteurs de risque métaboliques.
Selon les dernières estimations, 12 millions de personnes sont victimes d’un nouvel accident vasculaire cérébral chaque année et plus de 7 millions de décès sont liés à cette maladie. L’analyse fait également état d’une augmentation de 70 % du nombre de cas depuis 1990.une augmentation de 44 % des décès et une augmentation de 32 % des pertes de santé dues aux conséquences d’un accident vasculaire cérébral.
L’étude fait partie du Étude de la charge mondiale des maladies, des blessures et des facteurs de risque (GBD) et a évalué les données entre 1990 et 2021. Leurs résultats montrent que 84 % des accidents vasculaires cérébraux peuvent être attribués à 23 facteurs de risque modifiables.
Et parmi ceux-ci se distinguent les pollution de l’air, obésité, hypertension, tabagisme et sédentaritétous évitables. L’exposition croissante à ces facteurs représente à la fois un défi de santé publique et une opportunité de prévention.
L’une des conclusions les plus alarmantes de l’étude est l’augmentation de 72 % de l’incidence des accidents vasculaires cérébraux attribués aux températures extrêmes depuis 1990, une tendance qui devrait se poursuivre à l’avenir. Ces données mettent en évidence l’impact croissant des facteurs environnementaux, tels que le changement climatique, sur la santé cardiovasculaire.
De même, la recherche révèle pour la première fois que la pollution de l’air provenant des particules en suspension est étroitement liée à l’hémorragie sous-arachnoïdienne, un type d’accident vasculaire cérébral extrêmement mortel. En fait, La pollution de l’air est responsable de 14% des décès et handicaps dus à ce type d’hémorragie cérébraleun chiffre comparable à celui du tabagisme.
Valery L. Feigin, de la Université de technologie d’Auckland (Australie) et auteur principal de l’étude, met en garde contre la rapidité avec laquelle le nombre de personnes touchées par un accident vasculaire cérébral augmente dans le monde. “Cette augmentation suggère que les stratégies de prévention actuelles ne sont pas assez efficaces”, dit-il.
Inégalité
En outre, l’analyse révèle une inégalité inquiétante dans la charge de travail liée aux accidents vasculaires cérébraux entre les pays ayant des niveaux de revenus différents. Dans les régions à revenu faible ou intermédiaire, comme l’Asie de l’Est, l’Asie centrale et l’Afrique subsaharienne, les taux d’incidence, de mortalité et d’invalidité des accidents vasculaires cérébraux sont jusqu’à 10 fois plus élevés que dans les pays à revenu élevé. La plupart des accidents vasculaires cérébraux hémorragiques, les plus mortels, surviennent dans ces régions et sont fortement liés à une pression artérielle mal contrôlée.
En revanche, les pays à revenu élevé comme la Nouvelle-Zélande, le Canada et l’Australie ont les taux d’accidents vasculaires cérébraux et de décès associés les plus bas. Ces pays ont également réalisé des progrès significatifs dans la réduction des facteurs de risque grâce à des politiques de santé publique plus strictes, telles que des zones d’air pur et l’interdiction de fumer dans les espaces publics.
Avec 84 % du fardeau total des accidents vasculaires cérébraux attribués à des facteurs de risque modifiables, il existe de grandes opportunités de changer la trajectoire de cette maladie. Selon Catherine O. Johnson, co-auteure de l’étude et chercheuse au Institut de mesure et d’évaluation de la santé (IHME), une intervention mondiale immédiate est nécessaire. “Il est crucial de mettre en œuvre des stratégies axées sur l’obésité, les syndromes métaboliques et le contrôle de l’hypertension artérielle, ainsi que sur la réduction de la pollution de l’air”, souligne-t-il.
L’étude a également montré une réduction du fardeau des accidents vasculaires cérébraux associé à certains facteurs de risque, tels qu’un régime alimentaire riche en viande transformée et pauvre en légumes, la pollution de l’air et le tabagisme, reflétant le succès des politiques préventives mises en œuvre au cours des dernières décennies.
Les auteurs appellent néanmoins à intensifier ces mesures, en particulier dans les pays à faible revenu, où l’accès aux services de santé et de prévention est limité.
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