Ce vaccin contre le méningocoque n’est vraiment pas trop cher, alors incluez-le dans le programme

Ce vaccin contre le méningocoque n’est vraiment pas trop cher, alors incluez-le dans le programme

Le Conseil de la santé déconseille à tort la vaccination contre le méningocoque B. Le gouvernement devrait en fait inclure ce vaccin dans le programme de vaccination, écrivent les professeurs de Groningen et les économistes de la santé Maarten Postma et Cornelis Boersma.

Foi éditoriale15 février 202301:00

Les Pays-Bas sont connus depuis longtemps comme un pionnier dans le domaine de la politique de vaccination innovante. Mais cela a radicalement changé au fil des ans. De nos jours, nous acceptons des risques accrus pour la santé. Illustrons cela par un exemple récent.

« Le méningocoque B est une maladie très grave qui peut entraîner une méningite et un empoisonnement du sang et peut être mortelle. C’est pourquoi il faut envisager de vacciner les enfants et les adolescents contre cette maladie via le Programme National de Vaccination (RVP) ». Le Conseil de la santé l’écrit dans un rapport consultatif récemment publié.

Cela semble plein d’espoir. Le méningocoque B est en effet mortel, surtout pour les jeunes enfants. Mais quiconque étudie plus avant l’avis du Conseil sera déçu : le rapport coût-efficacité de la vaccination est “… très défavorable, car le nombre de cas est faible, le prix du vaccin est élevé et plusieurs doses sont nécessaires”. Verdict final : Secrétaire d’Etat, n’incluez pas le vaccin dans le NIP.

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Une occasion manquée. Nous ne comprenons pas le raisonnement du Conseil de la santé concernant le rapport coût-efficacité supposé défavorable. Après tout, il est généralement connu que les prix des vaccins dans un programme de vaccination à grande échelle sont bien inférieurs au prix catalogue officiel individuel. Et oui, le nombre de cas est faible en ce moment, mais le simple fait d’insister là-dessus est une vision à court terme. Le méningocoque B est une maladie fluctuante et le nombre de cas va encore augmenter, comme on l’a vu avec le méningocoque C au tournant du siècle.La vaccination contre le méningocoque B est donc un investissement dans la santé des générations futures. De cette façon, nous pouvons sauver la vie d’enfants et prévenir des complications plus tard dans leur vie.

Regardons l’Angleterre. Celle-ci ouvre désormais la voie avec une politique vaccinale plus innovante. Nous pouvons également prendre un exemple de ce pays en ce qui concerne les méningocoques B. L’Angleterre a lancé un programme de vaccination ciblée contre le méningocoque B dès 2015. Les enfants qui reçoivent trois doses du vaccin semblent être 62 % moins susceptibles de tomber malades.

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Penny sage, livre stupide

Il ne fait donc aucun doute que le vaccin est efficace. De plus, le vaccin pourrait devenir rentable si l’on considère les augmentations possibles du nombre de cas et des prix réalistes. Les coûts ne concernent pas seulement les conséquences directes de la maladie, mais également les coûts sociaux indirects, tels que l’éducation spécialisée, les soins de longue durée et la perte de productivité parentale. La vaccination contre le méningocoque B tombe alors bien en dessous de la norme généralement admise de 80 000 euros pour gagner une année de vie pondérée par la qualité telle qu’utilisée en cas de maladie grave.

Malgré toute la sagesse du Conseil de la santé, nous ferions bien d’introduire quand même la vaccination contre le méningocoque B, et ainsi compléter la protection contre les maladies méningococciques. Après tout, la vaccination contre les autres types – A, C, W et Y – dure depuis plusieurs années.

Sachant que divers vaccins nouveaux ou innovants sont en route, notre appel est le suivant : gouvernement, mettez en œuvre une politique de vaccination innovante qui ne penny sage, livre stupide est. Les Pays-Bas consacrent environ 0,014 % de leur produit intérieur brut aux vaccinations. Cela revient à 6 euros par Néerlandais. C’est peu par rapport aux autres pays. Prenons l’exemple de l’Allemagne qui y consacre 16 euros par habitant. Les coûts du programme national de vaccination (100 millions d’euros par an) sont relativement très limités : un peu plus de 1 % du budget total de la santé. Avec un petit investissement, les Pays-Bas seront à nouveau à la pointe de la vaccination européenne. Résultat : une population en meilleure santé. Nous le devons à notre position.

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