Marie-Louise Ekman capture tout cela avec élégance dans son nouveau livre
Mis à jour 10:52 | Publié le 13/09/2023 à 04:30
Si faible savait Je ne savais pas grand-chose jusqu’à ce que j’y sois moi-même contraint. En général, les gens ne parlent pas beaucoup de la mort, et le temps passé sur leur lit de mort est un sujet de conversation encore plus rare. Peut-être parce qu’il ne se passe pas grand-chose.
Dans la culture populaire, le moment de la mort lui-même est généralement représenté, celui de la gratitude dramatique. Là-bas, les mourants sont généralement bavards jusqu’à la fin. Et en quelque sorte, il tient ses promesses.
Mais être témoin de cette mort lente, pour de vrai, revient plutôt à attendre un enfant – mais c’est l’inverse. Attendez et attendez et essayez de vous entendre. Enregistre les signes de vie ou de mort. S’appuie sur l’expertise du personnel soignant. Essayer de se souvenir pour rester en vie. Respirer. Soyez là. Soutien. Dans la certaine incertitude quant au moment où l’inévitable et le définitif se produira. En même temps, bien sûr, vous réfléchissez énormément.
Marie-Louise Ekman capture tout cela avec tant d’élégance dans son nouveau livre “Je pense que je vais dans sa chambre et ouvre un autre sac”. Après avoir écrit sur la maladie de son mari et sa veillée près de son lit de malade dans “Voyons si les chiens sont gentils ce soir…”, elle met désormais aussi des mots à son proche. Gösta Ekmans la dernière fois absolue sur terre. Et sur ses réflexions sur cette scène finale longue et douloureuse de leur vie commune.
C’est tellement agréable de voir comment elle imagine que Gösta Ekman, qui a toujours dû se préparer soigneusement pour monter sur scène – et livrer – aurait pu à la fin vouloir, mais bien sûr ne pouvait pas, s’entraîner pour ce tout dernier numéro.
En même temps, elle met en valeur le personnage de Gösta et révèle de nouvelles facettes privées de l’acteur célèbre. Ceci en entremêlant ses notes de mémoire et ses réflexions sur ses derniers jours avec une période complètement différente de sa vie à travers une sélection de ses propres entrées de journal des années 1950, 1960 et 1970.
Dans un endroit bien choisi, style similaire avec des phrases courtes et de nombreux sauts de ligne, le texte devient comme des pensées courtes et poétiques. Comme de petites respirations, avec de nombreuses pauses. Quant à correspondre, mais sans épuiser, le mari mourant bien-aimé :
« Il est comme un beau dessin.
En 3 dimensions.
Rhum.”
Avec élégance, amour et réflexion, elle reconstitue sa propre veillée funéraire avec les propres pensées de Gösta sur la vie et la mort d’une autre époque. Voici ce qu’il a écrit sur sa tentative de suicide et sur ses pensées au décès de sa grand-mère.
Il y a aussi ici une anxiété créatrice, et on apprend que Gösta Ekman a très tôt nourri le rêve d’écrire. Qu’il avait plus de respect pour les écrivains que pour les artistes de théâtre et de cinéma et qu’il avait « du mal à faire confiance aux acteurs ».
Il est réconfortant de suivre le processus de deuil à cœur ouvert de Marie-Louise Ekman et de ressentir sa forte volonté de s’accrocher à son bien-aimé Gösta, tout en citant une assistante qui dit d’une voix tendre à son mari bien-aimé, ou peut-être aux deux : d’eux:
Vous pouvez vous détendre.
Allez-y doucement.
Lâcher.
Vous pouvez lâcher prise.
2023-09-14 11:57:56
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