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Cécilia Sala. Diplomatie et politique à l’œuvre pour résoudre la quadrature du cercle

by Nouvelles

2025-01-03 22:51:00

par Enrico Oliari –

L’ambassadrice d’Italie à Téhéran Paola Amedei a été convoquée par le directeur général pour l’Ouest du ministère iranien des Affaires étrangères, Majid Nili Ahmadabadi, pour discuter du cas de Cecilia Sala, la journaliste arrêtée et toujours incarcérée à la prison d’Evin avec des accusations non précisées, accusée d’avoir “transgressé les lois de la République islamique d’Iran”. Ahmadabadi a qualifié d’« illégale » l’arrestation de Mohammad Abedini, l’ingénieur de 38 ans arrêté par les agents de la Digos le 16 décembre à l’aéroport de Malpensa à la demande des autorités américaines, et a observé que « cette initiative pourrait nuire aux relations de longue date relation entre les deux pays. » Il a ensuite appelé le gouvernement italien à “rejeter la politique américaine de prise d’otages, qui est contraire au droit international et au droit humanitaire, et qui pourrait donner lieu à des détentions arbitraires”.
L’initiative diplomatique fait suite d’un jour à celle de la Farnesina, qui a vu la convocation de l’ambassadeur iranien Mohammad Reza Sabouri, à qui le secrétaire général Riccardo Guariglia a demandé la libération de la journaliste et qu’on lui garantisse « des conditions de détention dignes, dans le respect de droits de l’homme”, comme indiqué dans la note du ministère des Affaires étrangères.
L’affaire est complexe à tous égards et il est clair que l’arrestation de Sala vise à faire pression pour obtenir la libération de Mohammad Abedini. L’homme, résidant en Suisse, est recherché aux USA pour avoir transféré des informations et du matériel pour la construction de drones vers l’Iran, en association avec Mohammad Sadeghi (arrêté par la police américaine). Plus précisément, comme le rapporte Voa, le ministère de la Justice des États-Unis accuse Abedini de soutenir une organisation terroriste étrangère qui a tué trois soldats américains lors d’une attaque de drone en Jordanie, mais selon toute vraisemblance, Abedini est simplement un entrepreneur plutôt qu’un extrémiste du secteur de l’armement.
Cependant, il reste un mystère sur les enquêtes ou les accusations que pourrait avoir derrière les barreaux le journaliste italien, ce générique ayant transgressé “les lois de la République Islamique d’Iran”, ce qui ne veut rien dire. Sala est entrée régulièrement en Iran et avec un permis journalistique très régulier délivré par les autorités, mais c’est peut-être son travail qui a fourni le « casus » à la machination politique, avant même diplomatique, déclenchée par la libération d’Abadi.
Des sources encore en cours de confirmation parlent d’entretiens avec d’anciens membres du Corps des Gardiens de la Révolution qui représenteraient une sorte de troisième voie entre les conservateurs et les modérés, ce qui aurait déclenché des rivalités pouvant conduire à l’accusation artificielle d’espionnage, une classique lorsqu’il s’agit d’arrestations arbitraires pour aboutir à des échanges de prisonniers.
En attendant, sur le front italien, il faut enregistrer l’avis négatif et non contraignant du parquet de Milan près la cour d’appel sur la demande d’assignation à résidence présentée par les avocats de Mohammad Abedini.

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