Comment célébrer l’identité d’une marque sans se faire écraser par son passé ? C’est la question qui taraude tous les directeurs artistiques des maisons de mode patrimoniales, ces navires du luxe chargés d’histoire et de références. Certains créateurs évitent à tout prix les archives et les citations, s’en tenant à l’esprit plutôt qu’à la lettre. D’autres, au contraire, exhument inlassablement l’héritage existant et le réinterprètent pour l’époque. Maria Grazia Chiuri appartient à cette seconde catégorie. Première femme à diriger les collections féminines de Dior, la maison parisienne fondée en 1946, la créatrice romaine s’empare chaque saison d’un ou plusieurs éléments d’archive qu’elle actualise au gré de sa vision d’une femme active et émancipée.
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