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“Cendres” sur la vie des jeunes

“Cendres” sur la vie des jeunes

2024-06-29 18:32:39

Du délire des personnalités malades, au mythe de la beauté, de la peur de vivre au mal-être générationnel. La Biennale Teatro se remet en question et le fait avec des textes d’un grand courage et d’un grand impact émotionnel. La dernière année du duo ricci/forte à la tête du secteur est riche et pleine de questions existentielles. Après quatre années de travail intense, ils laissent derrière eux d’excellentes terres labourées qui seront précieuses pour les futurs conservateurs.
On commence par un beau texte de Stefano Fortin, lauréat l’an dernier de la Biennale College Teatro réservée aux auteurs de moins de 40 ans et qui a été présenté cette année, traduit en dramaturgie, en avant-première à Venise. Un spectacle “Ash”, basé sur la parole, donc en contraste avec ce qui a été proposé ces dernières années. Un mot qui, bien qu’écrit, est récité et parfois même dit. Rythme toujours rapide, utilisation désinvolte des vers dans un jeu avec le théâtre. Au début, c’étaient des tableaux en vrac entre eux. Au lieu de cela, le travail intelligent de la réalisatrice Giorgina Pi (également chercheuse, cinéaste et dramaturge féministe), a constitué un triptyque cohérent, a créé un fil unitaire qui repose précisément sur la déception générationnelle de ceux qui luttent sans être écoutés et qui en tout cas, n’atteignez que le minimum et aspirez au maximum. “Une œuvre sur la solitude – dit Giorgina Pi – sur les victimes qui ont enflammé leurs propres mots et sur un auteur qui ne cesse désespérément de poser des questions”. Pour mieux transmettre l’ambiance, l’écrivain-protagoniste emprunte les mots d’une lettre de 2017 d’un garçon suicidaire, parue dans les journaux de l’époque.
La symbolique des cendres apparaît clairement, avec l’éruption du volcan islandais Eyjafjoll en 2010 qui, en raison des montées de fumées et de vapeurs, a paralysé le ciel de l’Europe avec des conséquences environnementales incalculables. Le voile gris clair qui ne cesse de s’accumuler sur scène, comme une colère qui n’a plus la force d’une flamme mais qui s’éteint avec résignation sous les cendres.
L’histoire se déroule sur une période de 75 ans, depuis la mort de Pasolini jusqu’au G8 de Gênes (“dont les cendres n’ont pas eu un enterrement digne”) jusqu’au renoncement total au présent, une vie sans voies de sortie, totalement recouvert de cendres. Et ici nous évoquons, en poésie, une Rome noire et encombrée qui rappelle les noms de Sorrentino et De Fusco. La seule chose fausse, nous dit le commentateur-auteur, c’est la mort car “personne ne meurt vraiment sur scène. Pas même ceux qui sont déjà morts”. Un texte pas facile à réciter mais rendu avec une extrême mesure et habileté par Giampiero Judica et Sylvia De Fanti, Francesco La Mantia, Alessandro Riceci, Giulia Weber, Valerio Vigliar (auteur de la musique live), Cristiano De Fabritiis et Valentino Mannias. Des personnages qui se succèdent dans une scène vide, ce qui la rend théâtrale et très engageante pour le public.

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