Les stars semblent avoir une astuce anti-âge dont les humains ne peuvent que rêver : leur famille.
Les astronomes ont découvert que la présence de la planète de bonne taille en orbite assez rapidement autour de son parent semble ralentir le processus de vieillissement de l’étoile. Plus précisément, une géante gazeuse en orbite proche peut transférer un moment cinétique au spin de l’étoile, contrant la perte progressive de rotation résultant de l’effet de freinage du champ magnétique de l’étoile.
L’effet des exoplanètes sur la rotation de leurs étoiles hôtes est un peu délicat à étudier. Si vous regardez une étoile et une planète, vous n’avez pratiquement aucun moyen de savoir si la vitesse de rotation a été influencée par la planète.
Cependant, de nombreuses étoiles de l’Univers se trouvent dans des systèmes à plusieurs étoiles. Les étoiles binaires sont généralement des jumeaux stellaires, nés dans la même nébuleuse, à partir du même amas de poussière et de gaz. En tant que tels, leurs propriétés sont souvent très similaires. Ils ont une couleur, une taille, une luminosité et, oui, une rotation similaires.
Ainsi, pour examiner de plus près l’influence des planètes sur la rotation et l’activité stellaires, une équipe d’astronomes dirigée par Nikoleta Ilic de l’Institut Leibniz d’astrophysique de Potsdam (AIP) en Allemagne a mené l’équivalent d’une étude jumelle pour les étoiles.
Ils ont recherché des systèmes d’étoiles binaires où une étoile a des exoplanètes en orbite et l’autre non. Ils ont ensuite utilisé l’étoile sans planète comme témoin pour rechercher les changements potentiellement provoqués par la planète en orbite autour de l’autre étoile.
Mais un seul système stellaire ne suffirait pas à établir un modèle ; dans leur étude, l’équipe a examiné de près 34 binaires.
“En médecine, vous avez besoin de beaucoup de patients inscrits dans une étude pour savoir si les effets sont réels ou une sorte de valeur aberrante”, Ilic dit. “La même chose peut être vraie en astronomie, et cette étude nous donne l’assurance que ces Jupiters chauds font vraiment en sorte que les étoiles en orbite agissent plus jeunes qu’elles ne le sont.”
Les Jupiter chauds sont des excentriques. Ce sont des géantes gazeuses, comme Jupitermais ils traînent incroyablement près de leurs étoiles hôtes – avec des périodes orbitales de jours ou heures paires. À cette proximité, ils sont surchauffés par la star, ce qui leur vaut leur titre.
Ilic et ses collègues ont étudié les données de rayons X sur leurs 34 systèmes binaires, obtenues par l’observatoire Chandra de la NASA. Parce que les étoiles qui tournent plus vite présentent plus d’activité de rayons X que les étoiles qui tournent plus lentement, ils ont pu trouver une différence de vitesse de rotation distincte entre les deux étoiles dans leurs paires binaires.
Effectivement, les étoiles les plus rapides étaient celles avec des Jupiters chauds ; les géantes qui orbitaient à une plus grande distance de leur étoile n’avaient aucun effet observable. Cela exclut notre propre Soleil (désolé, Soleil).
Étant donné que la rotation des étoiles ralentit progressivement au fil du temps, les étoiles plus jeunes ont tendance à tourner plus rapidement que les étoiles plus âgées ayant des propriétés similaires. Cela suggère que les Jupiters chauds sont un peu comme une crème anti-rides pour les étoiles. L’interaction entre l’étoile et l’exoplanète se traduit par un transfert de spin de l’exoplanète vers l’étoile qui amplifie le spin de cette dernière.
Les détails les plus fins de cette interaction sont actuellement quelque peu mystérieux. Fou pour le bien de leur analyse, tes chercheurs ont supposé qu’il s’agissait d’une marée basée sur l’attraction gravitationnelle entre les deux corps. Mais les forces magnétiques pourraient jouer un rôle. Une enquête plus approfondie pourrait aider à comprendre les détails de fond.
“Dans les cas précédents, il y avait des indices très intrigants, mais maintenant nous avons enfin des preuves statistiques que certaines planètes influencent effectivement leurs étoiles et les maintiennent jeunes”, a-t-il ajouté. dit l’astronome Marzieh Hosseini de l’AIP.
“Espérons que de futures études aideront à découvrir plus de systèmes pour mieux comprendre cet effet.”
La recherche a été publiée dans le Avis mensuels de la Royal Astronomical Society.
