L’homme d’affaires César Boaventura, connu pour ses liens avec le football, a été condamné par le tribunal de Matosinhos à trois ans et quatre mois de prison avec sursis pour son implication dans trois délits de corruption active dans le sport.
César Boaventura a été confronté à la justice ce mercredi 14 février. Accusé d’avoir tenté de manipuler les joueurs de Rio Ave et Marítimo lors de la saison 2015/16 au profit de Benfica, l’homme d’affaires se retrouve désormais confronté aux conséquences juridiques de ses actes.
Le tribunal de Matosinhos a jugé, après avoir analysé les preuves, que Boaventura avait effectivement approché trois joueurs dans le but de modifier le résultat des matchs, leur offrant ainsi des avantages illégitimes. “L’objectif était clair : convaincre les joueurs d’agir d’une manière qui compromettrait l’intégrité des matchs avec Benfica”, a déclaré le juge, soulignant la gravité de l’action qui vise à nuire à la vérité sportive.
Malgré les accusations, Boaventura a été acquitté de l’un des délits de tentative de corruption, lié à une prétendue tentative de corruption du gardien de Marítimo, Romain Salin, en raison du manque de preuves concluantes.
La défense de Boaventura a immédiatement annoncé son intention de faire appel de la décision. César Boaventura, qui n’était pas présent à l’audience pour des raisons de santé, s’est dit mécontent du résultat, selon son avocat. La peine complémentaire d’interdiction d’exercer la qualité d’agent sportif et l’amende seront également contestées en appel.
Le FC Porto a ensuite publié une déclaration exigeant que le système de justice sportive évalue et agisse en conséquence. Lire la déclaration complète :
« La condamnation en première instance de César Boaventura pour trois délits de corruption dans le sport commis en faveur de Benfica est une tache dans l’histoire du football portugais. Il s’agit d’actes qui portent gravement atteinte à la vérité sportive des compétitions et qui contribuent à alimenter les soupçons sur ce qui déterminait le classement du championnat au moment où ils ont été commis. Comme il est peu probable que de tels actes résultent exclusivement de la volonté individuelle de la personne condamnée, il est nécessaire que le système de justice sportive les évalue correctement, détermine les responsabilités et agisse en conséquence.