En grande pompe, au rythme de Joe Arroyo et Carlos Vives, ils ont reçu Teófilo Gutiérrez dans ce qui est aujourd’hui sa nouvelle maison.
Après de nombreux allers-retours, après une porte claquée de l’Atlético Junior, le club de ses amours qui lui a refusé la possibilité de prendre sa retraite, après de nombreuses rumeurs et peu de réalités, celui qui s’est décidé pour lui a été le Real Cartagena.
Et quelle façon de parier. L’équipe dirigée aujourd’hui par Alberto Suárez vient de décrocher un véritable vainqueur, un homme qui compte une douzaine de titres, deux avec le Trabzonspor de Turquie, cinq avec River Plate, dont la Copa Sudamericana et Libertadores, un avec le Sporting Lisbonne, cinq avec l’Atlético Junior et un avec le Deportivo Cali.
Ce sont huit années passées avec l’équipe nationale colombienne, l’inoubliable Coupe du Monde au Brésil à la clé et une carrière aussi pleine de succès que de controverses. Évidemment, il a fallu un énorme effort, avec la participation de la Mairie et du Gouvernement, pour financer un parfum de cette envergure. Mais attention, le goût a sa parenthèse.
À 38 ans, il faut dire que sa carrière a connu de sérieux hauts et bas : depuis qu’il a été champion avec Cali au second semestre 2021, il y a eu plus de doutes que de réalités.
En 2023, il a disputé 31 matchs, dont 20 en tant que titulaire, avec 3 buts et 4 passes décisives, 2 passes clés en moyenne par match, 76 pour cent de précision de passe et un taux de précision qui atteint à peine 37 pour cent.
Objectivement, rien ne se passera si le temps passé à l’Atlético Bucaramanga (13 matchs) au début de l’année dernière est supprimé du curriculum vitae et à son retour à la sucrerie, il a laissé des étincelles. Non, pour un joueur de sa catégorie ce n’est pas suffisant.
Etes-vous, à 38 ans, prêt à reprendre le chemin de la victoire ? Le Real Carthagène parie que oui à toutes ses dates. Cela lui donnera une équipe avec des hommes comme Cristian Marrugo, cela lui garantira une stabilité d’emploi jusqu’à la fin de l’année et il répondra à chacune de ses revendications. Nous devons voir si Teófilo a suffisamment de fonds pour revenir et rendre toute cette générosité avec la promesse d’une promotion… Personne ne le garantit… c’est pour cela qu’on appelle ça un pari.