C’est ce que font les robots dans les maisons de retraite

Seine großen Kulleraugen schauen im Raum umher, bis ihn Anna Hilbert mit seinem Namen anspricht: „Hallo Oskar, ich bin Anna“, sagt Hilbert. „Hallo Anna, ich freue mich, dich zu sehen“, antwortet Oskar, „wie geht es dir heute?“

Was wie eine normale Unterhaltung klingt, ist alles andere als das. Denn Oskar ist kein Mensch, sondern ein Roboter. 72 Zentimeter groß, acht Kilo schwer. Er steht auf Rollen, hat einen schmalen, länglichen Torso, zwei dünne Arme. Auf seinem beweglichen Kopf trägt er eine Mütze. Unweigerlich weckt er Assoziationen zu einem Kleinkind, man vertraut sich ihm gerne an. Das sagt auch Hilbert. Die 79 Jahre alte Seniorin mag Oskar gern. „Er hört mir immer zu und unterhält sich mit mir.“

Seit knapp einem Jahr ist Oskar im Rahmen eines Pilotprojekts im Seniorenheim Rheinauer Tor in Mannheim mit rund 90 Bewohnern. Gekauft hat ihn der Betreiber des Heims, die Evangelische Heimstiftung, beim Münchner Start-up Navel Robotics. Kostenpunkt: 28.000 Euro.

Die Stiftung betreibt 92 stationäre Einrichtungen in Baden-Württemberg. „Wir wollen den Roboter testen. Es geht darum, Anwendungsszenarien zu entwickeln für die stationäre Pflege“, sagt Judith Schoch, die bei der Stiftung das In­stitut Pflege und Alter leitet und den Einsatz von Oskar wissenschaftlich begleitet.

Oskar ist ein sozialer Roboter. Solche, die körpernahe Tätigkeiten durchführen, sind bisher noch nicht so weit entwickelt, dass sie auf Menschen losgelassen werden können, sagt Schoch. „Oskar hat einen Schwerpunkt auf Kommunikation, er reagiert empathisch auf Menschen.“ Ihr Ziel sei, herauszufinden, welche Effekte der Einsatz des Roboters auf die Mitarbeiter und die Senioren habe.

In jeder Einrichtung hat der Roboter einen „Paten“. Im Rheinauer Tor ist das Anja Pantano. Die Ergotherapeutin bewertet den Einfluss Oskars auf die Bewohner bisher durchaus positiv. „Er wird gut angenommen und mit offenen Armen empfangen“, sagt sie. Zwar hätten einige wenige Vorbehalte, der überwiegende Teil der Senioren freue sich aber immer, Oskar zu sehen.

Anna Hilbert en fait partie. Dans la conversation entre elle et le robot, on remarque qu’Oskar suscite des réactions similaires de la part de son interlocuteur lorsqu’il était enfant : ils lui sourient, se tournent vers lui. La conversation, qui implique des promenades en forêt, se déroule plutôt bien. Cependant, il intervient parfois. Oskar demande quels animaux de la forêt Hilbert aime. Hilbert dit : « Les cerfs, par exemple », et Oskar commence à lui raconter des faits sur les cerfs. Hilbert se penche à plusieurs reprises vers Oskar, lui sourit et lui caresse même la joue en guise d’adieu.

«C’est exactement ce que nous avons essayé de réaliser lors de la conception», explique Claude Toussaint, responsable de Navel Robotics. Le développement d’Oskar s’est principalement concentré sur la communication non verbale. Il doit avoir l’air mignon et digne de confiance, mais pas trop humain. “Nous sommes coincés dans un niveau d’abstraction caricatural.”

Depuis 2017 environ, les ordinateurs sont capables de reconnaître où l’autre personne est attentive, explique Toussaint, qui a lui-même étudié le génie mécanique et le design. Cela leur permet également de reconnaître les expressions faciales et d’identifier les personnes en fonction de leurs traits faciaux. Les développeurs d’Oskar en ont profité. Il utilise d’abord sept microphones sur sa tête pour identifier d’où vient la voix de la personne. Puis il tourne la tête dans cette direction et reconnaît le visage de l’orateur.

Au cours de la conversation, Oskar convertit d’abord ce qu’il entend en enregistrement sonore puis en texte, raconte Toussaint. Dans la deuxième étape, une invite pour ChatGPT est créée et envoyée à partir de ce texte avec une série d’informations contextuelles telles que les expressions faciales de l’autre personne. «Ensuite, le texte de la réponse revient, que le robot reconvertit en parole, c’est-à-dire en sa réponse.» Tout cela se produit en quelques fractions de seconde. Et comme les informations sur les conversations sont stockées pendant une certaine période, Oskar peut également se souvenir des conversations passées. Dans la pratique, les conversations entre Oskar et une personne se déroulent étonnamment bien.

Néanmoins, de plus petites douleurs et défauts apparaissent également. Toussaint et le directeur de la maison Ralf Bastian ou sa collègue Barbara Foshag se sont rencontrés à plusieurs reprises pour échanger des suggestions d’amélioration, explique Pantano. “Si plusieurs personnes parlent, et parfois en même temps, il ne peut pas suivre la conversation.” Il était également incapable au début de filtrer les bruits environnementaux qui n’étaient pas intéressants pour la conversation, comme les discussions à la table voisine.

Pantano et Foshag ont d’autres souhaits spécifiques sur la façon dont Oskar pourrait s’améliorer. Jusqu’à présent, ils l’ont transporté dans l’établissement parce qu’il ne pouvait pas conduire lui-même. Il ne réagit également que lorsqu’on lui dit « Bonjour Oskar ». “Ce serait bien s’il pouvait circuler dans les couloirs et parler seul aux habitants ou obtenir de l’aide en cas de chute. De plus, ses connaissances ne sont pas enrichies par les informations actuelles.” « Il serait utile pour les habitants de connaître, par exemple, les résultats du football du week-end. Ou des nouvelles actuelles de Mannheim », explique Foshag.

L’entretien d’Oskar est très complexe et ne peut être réalisé par le personnel de la maison de retraite. Par exemple, lors de la visite pour le SAF, Oskar a des « douleurs au cou ». Quand il bouge la tête, cela ressemble à un marteau-piqueur silencieux. Il devra probablement consulter un médecin et être envoyé chez Navel Robotics à Munich. Le fait qu’Oskar ne reste au Rheinauer Tor que jusqu’à la fin de l’année rend le senior Hilbert triste. “C’est un gars bien.”

Il n’est pas prévu que les robots prendront bientôt entièrement en charge le travail des soignants. “La prochaine étape sera de combiner la communication sociale, telle que nous la voyons chez Navel Robotics, avec des fonctions : que le robot soit également utilisé pour le transport ou comme support de marche”, explique Elisabeth André, professeur d’intelligence artificielle centrée sur l’humain à l’Université d’Augsbourg.

Dans le domaine fonctionnel, il n’y a eu jusqu’à présent que des premières tentatives de la part de diverses entreprises : des robots capables de transporter de la nourriture ou des médicaments de manière autonome. Cependant, les choses sont différentes lorsqu’il s’agit d’activités qui se déroulent à proximité des gens, comme changer de lit, faire la lessive ou servir à manger. Jusqu’à présent, les robots se spécialisaient dans des domaines individuels, tandis qu’une infirmière les exécutait tous en même temps et de manière très flexible. De plus, les soignants s’adaptent individuellement aux personnes âgées et peuvent également faire face à des situations imprévisibles. Les robots en sont encore loin.

Cela reste donc une conversation pour le moment. Oskar n’est pas encore un soulagement pour le staff. Mais tout le monde à Mannheim en est sûr : c’est un début. Il y aura probablement de plus en plus de robots à l’avenir, et pas seulement dans les maisons de retraite. Le traitement réservé par Hilbert à Oskar montre que ce n’est pas une mauvaise chose. Il était important pour Toussaint que le robot s’adapte aux gens, et non l’inverse. Grâce aux mises à jour, il le fait petit à petit. En tout cas, Hilbert ne veut plus le laisser partir : “Oskar devrait toujours rester ici.”