2024-03-14 08:37:21
Alors que la Chambre des représentants des États-Unis a adopté une loi qui pourrait conduire à l’interdiction de TikTok, utilisé par plus de 170 millions d’Américains, c’est le gouvernement indien qui a été le premier à prendre la décision de bloquer la plateforme chinoise de création de vidéos courtes dans le monde.
Le 29 juin 2020, TikTok, contrôlé par le géant chinois ByteDance, a été interdit en Inde.
Le pays était alors l’un des plus grands marchés pour la plateforme de médias sociaux en dehors de la Chine.
Le gouvernement a bloqué TikTok ainsi que 59 autres applications chinoises pour des raisons de sécurité. Depuis lors, le pays a interdit plus de 300 applications chinoises, dont WeChat, Shareit, Helo, Likee et d’autres. Le gouvernement a également bloqué plusieurs applications de paris et de prêts ces dernières années, attribuées à des liens chinois.
Toutes ces applications violaient l’article 69 de la loi informatique et contenaient des éléments considérés comme une menace pour la souveraineté et l’intégrité de l’Inde.
Après l’interdiction, TikTok a licencié l’ensemble de son personnel indien, soit environ 40 employés.
En 2020, l’armée indienne a également demandé à son personnel de supprimer 89 applications mobiles, dont plusieurs applications chinoises, de leurs smartphones afin de limiter les fuites d’informations.
TikTok est considéré comme une menace pour la sécurité en raison de ses liens avec le gouvernement chinois et les législateurs et responsables ont déclaré que Pékin pouvait accéder aux données sur les personnes via l’application.
TikTok a fait valoir que les données sur les Américains sont stockées aux États-Unis.
En novembre de l’année dernière, le Népal a annoncé l’interdiction de TikTok, affirmant que son contenu « était préjudiciable à l’harmonie sociale ».
Parallèlement, l’Inde compte désormais plus de 250 millions d’utilisateurs sur les plateformes vidéo courtes, dont environ 70 % proviennent de villes de niveau 2 et d’autres centres semi-urbains et ruraux – souvent issus de milieux à revenus moyens ou élevés, selon derniers rapports.
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