“C’est toujours une question d’alcool”

Jeder kann sein Bier zum Fußball trinken. Damit habe ich kein Problem. Aber ich habe ein großes Problem mit der Fußball-Berichterstattung, die ich seit dem Anfang der EM intensiv verfolge. Seit Tag eins habe ich da ein extremes Störgefühl. Immer wenn irgendwo hingeschaltet wird, geht es darum: Wie viel Bier haben die Fans da getrunken? Wie viel trinken sie noch? Und dann wird zurück ins Studio geschaltet, und alle lachen über die Betrunkenen – ohne irgendeine kritische Einordnung. Am Dienstagabend hat Katrin Müller-Hohenstein im ZDF die Reporterin im Stadion gefragt, ob die Schotten den Engländern noch ein paar Bier übrig gelassen hätten. Die Reporterin hat geantwortet: „Ich habe so langsam das Gefühl, das ist das Hauptthema, wenn ich bei euch da auf der Wand liege, dass ich über Bier rede.“ Und da habe ich gemerkt: Das spüre nicht nur ich als Süchtiger, sondern da ist wirklich etwas komisch. Wir sind mit unserem Podcast auch Teil des öffentlich-rechtlichen Rundfunks, deswegen will ich das nicht so stehen lassen.

Quelles conséquences négatives cette consommation d’alcool a-t-elle selon vous ?

Premièrement, on ignore tout simplement que nous parlons d’une drogue dure qui peut rendre dépendant et que de cette addiction on peut mourir. Neuf millions de personnes en Allemagne ont une consommation problématique d’alcool et 2,6 millions en meurent chaque année dans le monde. Je pensais qu’on serait plus avancés en 2024 et qu’on ne continuerait pas à banaliser ça comme ça. Les chaînes publiques, en particulier, ont commis tellement d’erreurs ces dernières semaines que les présentateurs n’en ressentent absolument rien. Deuxièmement, et cela me met vraiment en colère : les Championnats d’Europe sont un événement familial, regardé par les enfants et les jeunes. Et ils sont socialisés de telle manière que la bière en fait partie et est normale. J’aimerais que les jeunes grandissent dans un monde où il n’est pas normal d’acheter six bières avant de retrouver des amis. Quiconque regarde ce Championnat d’Europe à la télévision lorsqu’il est enfant apprendra exactement cela. Et troisièmement, pour moi en tant que toxicomane, c’est vraiment une farce absolue. J’ai passé de nombreux mois en thérapie de toxicomanie en milieu hospitalier avec des personnes qui avaient tout perdu à cause de l’alcool et qui luttaient pour leur vie. Et puis vous voyez comment la consommation est glorifiée et promue comme s’il s’agissait d’eau.

Les vidéos de supporters de football tellement ivres qu’ils restent assis immobiles au bord de la route avec une tasse de bière posée sur la tête deviennent virales. Ou des supporters qui ne peuvent plus marcher.

Oui, et ces clips font rire et applaudir les gens en studio. Il est codé de telle manière qu’il fait partie de la culture anglaise et écossaise. Mais malheureusement, cela fait aussi partie de notre culture. Indépendamment des problèmes de dépendance, cette consommation excessive d’alcool est incroyablement malsaine et dangereuse. Cela détruit les cellules du cerveau, c’est une neurotoxine mortelle qui fait partie de notre culture pour une raison quelconque. Banaliser cela au cours d’un événement sportif compétitif est tout simplement grotesque. Tout dépend à quel point tout cela est drôle. Et c’est ce que fait la télévision publique lorsque des millions d’enfants et de jeunes la regardent. Ça ne peut pas être. Ce dont j’ai presque honte, c’est le quiz du pub ARD qui vient après les jeux. Il y a des acteurs et des comédiens assis dans un bar et qui boivent beaucoup. Il devrait en effet y avoir un avertissement au préalable : de l’alcool est consommé dans ce spectacle, on prévient : l’alcool peut créer une dépendance.

Au lieu de cela, les téléspectateurs voient une publicité pour une marque de bière qui est « partenaire officiel de l’UEFA EURO 2024 ».

Oui, les événements sportifs peuvent être sponsorisés par un vendeur d’agent neurotoxique. C’est très dangereux pour tous les toxicomanes qui aiment simplement regarder le football. C’est vrai : tout le monde ne devient pas dépendant. Mais personne ne sait à l’avance s’il y est sensible ou non. Certaines personnes ne s’en aperçoivent qu’à la clinique lorsqu’elles ont tout perdu. Il faut imaginer que quelqu’un change quelque part et demande : as-tu déjà bu de la coca aujourd’hui et quelle quantité de coca prends-tu encore ? C’est fondamentalement la même question. Je veux vraiment que les modérateurs changent cela.

Peut-on regarder le football dehors, ou l’alcool est-il trop présent ?

Ma substance de prédilection n’était pas l’alcool, mais la cocaïne. Je ne me sens donc pas immédiatement accro lorsque beaucoup de gens autour de moi boivent de l’alcool. Mais je dois faire très attention où je vais, avec qui et comment je consomme. J’ai besoin d’un plan de sortie que j’active dès que je ressens une pression addictive. J’ai déjà quitté le café en plein air à cause de cela. Mais c’est mon problème. Et je peux encore beaucoup profiter du football.