“C’était la Russie, appel téléphonique intercepté”

Les services de sécurité ukrainiens ont annoncé avoir intercepté un conversation téléphonique prouvant que c’est la Russie qui a fait sauter le barrage de Kakhovka. Un clip audio d’une minute et demie de la conversation a ensuite été également publié sur Telegram.

Les conséquences de l’effondrement pour la Russie

La destruction du barrage de Kakhovka a causé des dommages aux lignes de défense russes sur la rive gauche du fleuve Dnipro, selon l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW), ajoutant que les forces d’occupation russes ont réagi aux inondations “avec un degré élevé de désorganisation, aggravant la situation de la population civile ».

Quant aux positions militaires russes, le groupe de réflexion américain rapporte que la vague de crue du barrage a détruit de nombreuses fortifications de la première ligne de défense russe. De plus, les Russes ont dû retirer du personnel et du matériel militaire d’Oleshky et de Hola Prystan, deux positions précédemment utilisées pour bombarder la ville de Kherson sur la rive opposée du Dnipro. Les inondations ont également détruit des champs de mines russes le long du fleuve, avec des images montrant des mines explosant dans l’eau. Enfin, la porte-parole du commandement sud-ukrainien, Nataliya Humeniuk, a déclaré que les Russes avaient redéployé des hommes et du matériel militaire de cinq à 15 kilomètres plus loin.

L’ISW n’a pas écrit de jugement définitif sur les causes et la responsabilité de l’effondrement du barrage, mais a déclaré hier qu’il pensait qu’il était “très probable” qu’il s’agissait d’un acte russe délibéré.