C’est une vague de chaleur dans plusieurs endroits du sud de l’Europe, et en Grande-Bretagne, les météorologues mettent en garde contre « Chaleur extrême rare » week-end prochain. Il est conseillé aux Britanniques de rester à l’intérieur, si possible.
Le professeur Jana Sillmann, de Cicero – Centre de recherche sur le climat, avertit que des températures plus élevées et des conditions météorologiques extrêmes mettront nos vies à l’épreuve à l’avenir.
– Les gens peuvent mourir de conditions météorologiques extrêmes, par exemple les personnes âgées qui peuvent mourir d’une surchauffe extrême. Nous pouvons nous préparer à des vagues de chaleur plus chaudes et à des conditions météorologiques extrêmes, avec des avertissements et plus d’informations.
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Sillmann dit que nous apprenons des vagues de chaleur précédentes, mais :
– Ce sera plus difficile lorsque les événements deviendront plus chauds, plus fréquents et plus extrêmes.
Elle confirme que le changement climatique peut affecter la production alimentaire mondiale :
– Dans les régions où ils cultivent du blé ou du soja, nous avons vu des sécheresses parallèles en même temps, et il pourrait y en avoir davantage à l’avenir. Des sécheresses plus fréquentes et plus longues, et des vagues de chaleur plus chaudes et plus longues.
– Météo plus instable
Le climatologue et biologiste, Dag Olav Hessen de l’Université d’Oslo, affirme qu’avec le changement climatique progressif, des conditions météorologiques plus extrêmes sont à prévoir.
La lente augmentation, de 1 à 1,5 degrés, est moyenne pour le globe et entraînera davantage d’émissions de CO₂, de méthane et d’oxyde nitreux. Ces changements climatiques progressifs se traduiront par un temps plus instable, plus d’évaporation de l’eau, ce qui se traduit par des tempêtes de plus en plus fréquentes, souligne Hessen.
AVERTISSEMENT : Le changement climatique progressif entraînera un temps plus instable, qui dans des cas extrêmes peut être fatal, déclare Dag Olav Hessen. Photo : Université d’Oslo.
Vis mer
– Le dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts sur le climat de l’ONU), publié en août 2021, indique que les épisodes extrêmes peuvent être plus étroitement liés au climat. Les conséquences peuvent être, dans les cas les plus extrêmes, la mort aiguë par la chaleur.
La chaleur insupportable et le fait qu’il devient moins attrayant pour les Norvégiens amateurs de voyages de passer des vacances en Espagne avec 40 degrés sur l’échelle des degrés, c’est une chose.
Le chercheur sur le climat prévient que les plus grands défis mondiaux en matière de santé seront liés au climat.
– Le climat est considéré comme l’un des plus grands défis de la politique de sécurité. Il y a de nombreuses conséquences auxquelles vous ne pensez pas nécessairement en premier lieu, dit Hessen.
Chaleur extrême : Restez à l’intérieur
Feux de forêt massifs
Le chercheur sur le climat dit qu’avec la chaleur extrême vient la sécheresse, ce qui entraîne une chute de la production alimentaire.
– Cela s’ajoute aux problèmes d’approvisionnement alimentaire en Ukraine.
La chaleur extrême et la sécheresse présentent également d’autres défis, à savoir une augmentation des incendies de forêt.
– Nous avons vu des incendies de forêt massifs en Sibérie, en Australie et en Californie, qui sont le résultat d’une sécheresse et d’une chaleur accrues. Ce sera une planète plus imprévisible et instable pour les humains, les animaux et les plantes, dit Hessen.
Avertissement : peut s’aggraver
Record extrême
A l’Ouest et dans l’hémisphère Nord, on a des infrastructures pour rester à l’intérieur sous des températures plus chaudes, mais paradoxalement on consomme aussi plus d’électricité, selon le chercheur.
– Nous obtenons une consommation d’électricité accrue parce que nous dépensons plus d’énergie pour le refroidissement et que nous durons une chaleur extrême dans le temps, cela ira au-delà de la production agricole, dit-il.
Hesse signale également des records extrêmes à Svalbard, où le pergélisol fond.
La canicule fait des ravages : – Pas normal
– Avec cela, il y a deux problèmes principaux. La première est que les routes et les infrastructures deviennent instables et peuvent être massivement endommagées, mais le plus grave est que le pergélisol contient d’énormes quantités de carbone.
Ce carbone peut se retrouver sous forme de CO₂ dans l’atmosphère, ce qui peut amplifier le réchauffement que nous constatons déjà, poursuit Hessen.
La Norvège peut être touchée
Selon Hessen, la Norvège est un pays résilient au changement climatique et ne sera pas nécessairement directement touché par le changement climatique.
– Tout ne peut pas être lié au climat, mais nous avons déjà vu des sécheresses et des inondations. Nous aurons également un temps plus instable en Norvège. Pour l’instant, les défis directs sont gérables.
Norgesferie ? Rappelez-vous la veste
À long terme, nous pourrions avoir des zones inhabitables dans le monde en raison de la sécheresse et des inondations, et avec elles des flux de réfugiés, selon Hesse.
– Les plus gros problèmes que nous pouvons avoir maintenant sont les effets indirects. Alors que la production alimentaire mondiale décline, l’accès aux céréales alimentaires et les importations de soja et d’aliments pour le saumon et d’autres animaux d’élevage peuvent présenter des défis, conclut-il.
