Depuis la fermeture du chemin Roxham, un lieu de passage pour les demandeurs d’asile traversant la frontière canado-américaine de manière irrégulière, de nombreux migrants se retrouvent affectés par les changements sans préavis. La décision du gouvernement canadien de fermer cette voie d’accès a entraîné des conséquences importantes pour ceux qui cherchent une vie meilleure au Canada. Cet article se penche sur les effets de la fermeture du chemin Roxham sur les migrants et leurs familles, ainsi que sur les questions soulevées par cette décision controversée.
Des migrants qui prévoyaient de traverser la frontière canado-américaine via le chemin Roxham, sont arrivés à Plattsburgh dans l’État de New York, déboussolés devant les changements drastiques annoncés sans préavis.
Parmi eux, Herman, originaire de la République démocratique du Congo, déclare qu’il ne sait pas quoi faire après que la plupart des chauffeurs de taxi ont refusé de se rendre sur le célèbre passage irrégulier de Roxham, de peur d’être arrêtés.
En effet, une entente conclue le vendredi précédent, entre Justin Trudeau et Joe Biden, interdit désormais aux demandeurs du statut de réfugié de traverser la frontière canado-américaine via un point de passage irrégulier, sous peine d’être renvoyés vers un poste douanier américain.
Herman espère toutefois rejoindre ses frères à Ottawa, grâce à une exception faite pour les personnes qui ont de la famille au Canada. Lorsqu’il a quitté sa maison mercredi dernier, il a laissé sa femme et ses quatre enfants derrière lui, tout en précisant qu’il soutenait un homme politique actuellement incarcéré. Herman avait effectué une demande de visa pour le Canada en mars 2021, mais n’a pas encore reçu de réponse.
Samedi après-midi, seulement dix personnes se sont débarquées d’un autobus partant de New York et se dirigeant vers Montréal, avec un arrêt dans une station-service de Plattsburgh. Parmi eux, sept ont emprunté le chemin Roxham. Les cinq adultes et deux enfants originaires de la Colombie ont franchi la frontière canado-américaine avec leurs immenses valises et leur poussette, sous un début de tempête de neige. Une agente des services frontaliers du Canada leur a alors indiqué en espagnol qu’ils allaient être arrêtés, mimant du même coup des menottes aux poignets. Ils ont été transportés au poste frontalier de Lacolle, pour y avoir leur dossier analysé.
Enfin, le Journal de Montréal, dans un témoignage d’ouverture et de solidarité envers les personnes migrantes, a appelé ses lecteurs à fournir des informations à propos de ces histoires et à les contacter au 1 800-63SCOOP ou par courrier électronique à l’adresse indiquée.
