2024-08-21 02:58:00
AGI – Rendez-vous politique en France cette semaine avec comme point culminant les événements de vendredi, où le Président Emmanuel Macron recevra tous les chefs des partis et groupes parlementaires, dernière consultation avant de nommer un Premier ministre capable de rassembler une solide majorité à l’Assemblée .
Sans ordre particulier, la gauche fait entre-temps sa rentrée politique avec les universités d’été des Insoumis, des communistes et des écologistes, autant d’événements marqués par l’attente de la nomination d’un nouveau premier ministre et la menace brandie par Lfi d’ feu’ Macron . La candidate du Nouveau Front populaire à Matignon, Lucie Castets, sera la protagoniste de certains de ces rendez-vous. Il s’exprimera jeudi soir à Tours chez les écologistes avec Marine Tondelier, vendredi soir à Montpellier avec Fabien Roussel pour les communistes et samedi près de Valence avec Manuel Bompard pour les Insoumis. Avant de se présenter le week-end suivant à Blois à la manifestation socialiste.
Parallèlement, le président a invité les dirigeants des différents partis et groupes parlementaires à l’Elysée le 23 août pour des consultations. Le NFP participera en groupe à cette invitation accompagné de Lucie Castets, la première ministre qu’il a choisie, dont l’Elysée a accepté la présence alors qu’elle n’est ni parlementaire ni chef de parti.
Les Insoumis, toujours passionnés par les actions radicales, ont brandi l’article 68 de la Constitution qui permet, en cas de vote des deux tiers des deux chambres du Parlement, de destituer le président pour « violation de devoirs manifestement incompatibles avec l’exercice du pouvoir ». son mandat”. Une procédure qui n’a que peu de chances d’aboutir, mais qui renforce en réalité la pression que l’extrême gauche de Mélenchon exerce sur Macron pour l’obliger à nommer Lucie Castets à Matignon. Les écologistes ne sont pas d’accord.
“Ce n’est plus notre position, le licenciement n’est pas du tout à l’ordre du jour”, ont également fait savoir les communistes. Alors que les socialistes ont de leur côté fait savoir qu’ils ne “soutenaient en rien cette initiative”, a déclaré le député Philippe Brun, qui ne voit “aucune possibilité d’obtenir le limogeage”. Lucie Castets a elle-même écarté l’argument en déclarant : “il ne s’agit pas de licenciement, c’est de coexistence”.
Pas de quoi faire revenir le coordinateur national de Lfi, Manuel Bompard, qui a assuré que la démission du président restait une « possibilité crédible ».
En attendant, la mobilisation « de gauche » n’effraie pas l’exécutif, où, selon des rumeurs proches de l’Elysée, sont critiquées les « propositions folles » de gens qui « n’arrivent même pas à s’entendre sur un licenciement ».
Macronistes envers socialistes, « prêts au compromis »
Les macronistes sont « prêts à faire des compromis » avec les socialistes pour « permettre une coalition » à l’Assemblée. C’est ce qu’a déclaré le député du camp présidentiel Jean-René Cazeneuve, nous invitant à “trouver un terrain d’entente” pour “éviter la censure”.
“Je demande aux socialistes de prendre leurs responsabilités en permettant une coalition. Nous sommes prêts à faire des compromis”, a déclaré le député de l’Ensemble pour la République du Gers à Sud Radio. “Il y a des sujets sur lesquels nous pouvons travailler ensemble, par exemple en matière fiscale”, a expliqué l’élu macroniste, évoquant la question de “la conditionnalité des aides aux entreprises”.
“Il s’agit de trouver un terrain d’entente qui évite la censure et permette au gouvernement d’avancer”, a-t-il poursuivi, appelant à “une ouverture maximale pour éviter la censure”, ce qui signifie “travailler à la fois avec les républicains et les gauchistes hors LFI pour trouver un gouvernement”. .
Macron recevra vendredi les représentants des partis politiques avant la nomination du Premier ministre. Cazeneuve a prévenu qu'”un gouvernement avec les Insoumis serait censuré en un instant”. Dans ces conditions, “socialistes et écologistes doivent choisir leur camp”.
Le RN demande à Macron de dissoudre à nouveau l’Assemblée
La vice-présidente du Rassemblement National, Edwige Diaz, a déclaré qu'”une nouvelle dissolution” de l’Assemblée en France est “le seul résultat possible” pour sortir la France de “l’état de paralysie” dans lequel le résultat des élections législatives l’a apporté.
“Nous préparons déjà ces nouvelles élections”, a-t-il déclaré à Franceinfo. Mais comme aucun camp ne dispose de la majorité absolue, “quel que soit le Premier ministre nommé, il sera bloqué” et “de toute façon la France sera dans un état de paralysie”, a-t-il ajouté, estimant qu’une “grande coalition qui pourrait passer du Le PS aux Républicains ne tiendra pas “car ils ont des objectifs différents”. “Je dis ceci à Emmanuel Macron : il doit procéder à une nouvelle dissolution”, a-t-il insisté.
Le sujet sera abordé par Marine Le Pen et Jordan Bardella, invités comme les autres chefs de partis politiques et de groupes parlementaires vendredi à l’Elysée, en vue de la nomination d’un nouveau Premier ministre.
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