Selon le politologue, “En Flandre mais pas seulement, on a été très critique envers cette annonce et cette décision de Charles Michel”. Dave Sinardet trouve ces critiques justifiées. “Quand je l’entends dire que c’est pour renforcer la légitimité démocratique de l’Union européenne qu’il se présente aux prochaines élections – je rappelle que seulement 4 millions de Belges francophones pourront réellement voter pour lui – j’ai l’impression que son choix contribue plutôt à délégitimer l’Union européenne. Car je pensais que le poste qu’il occupait ici n’était pas sans importance…”
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Le professeur poursuit : “Charles Michel met ses intérêts de parti et personnels avant l’intérêt européen quand même. Même si on pourrait dire, ironiquement, que ce n’est peut-être finalement pas une mauvaise chose qu’il quitte son job prématurément, étant donné que je connais très peu d’observateurs européens qui trouvent qu’il a fait un bon job.”
Dave Sinardet, qui attendait beaucoup de Charles Michel au Conseil européen, vu son expérience de Premier ministre belge, se dit “déçu”. “Ça n’a quand même pas été un succès retentissant” conclut-il.