2024-02-27 08:29:28
Les autorités vietnamiennes recherchent près de 100 toxicomanes qui se sont évadés d’un centre de réadaptation public surpeuplé dans le delta du Mékong, ont annoncé lundi les médias officiels.
Le Vietnam compte plus de 30 000 toxicomanes qui suivent un traitement obligatoire dans des établissements gouvernementaux, certains étant contraints par la loi de passer jusqu’à deux ans à l’intérieur.
La plupart des détenus subissent un traitement brutal dans des centres surchargés et ont déjà été soumis à l’isolement cellulaire s’ils enfreignaient les règles.
A la suite d’une “conflit interne”, samedi soir, 191 toxicomanes se sont évadés d’un centre de désintoxication de la ville méridionale de Soc Trang, a rapporté le journal Cong An Nhan Dan, porte-parole officiel de la police.
Lundi matin, 94 personnes avaient été retrouvées et ramenées. La police et leurs familles recherchaient près de 100 autres personnes toujours en fuite, indique le journal.
Les toxicomanes auraient enfoncé les portes de leur dortoir et se seraient enfuis du centre par l’entrée principale et en sautant par-dessus les grilles de fer du bâtiment.
Certains détenus se sont enfuis par un trou qu’ils avaient percé dans l’un des murs de l’établissement.
Plusieurs agents de sécurité ont été blessés après avoir été attaqués par les fugitifs, ajoute le rapport.
L’infrastructure du centre était médiocre, ont indiqué les médias officiels, citant des responsables locaux.
Il était également surpeuplé, avec seulement 60 gardes chargés de plus de 460 toxicomanes, pour la plupart des hommes.
Contactés par l’AFP, les autorités locales ont refusé de fournir davantage de détails sur l’évasion.
Alors que le Vietnam expérimente davantage d’options de traitement communautaires en réponse aux critiques concernant ses centres de réadaptation, ces derniers restent la forme de guérison la plus utilisée.
Ces centres sont largement soutenus à la fois par le gouvernement et par le public en tant qu’option de traitement viable, même si les spécialistes en toxicomanie affirment qu’ils ne fonctionnent pas et que les taux de rechute sont élevés.
Selon le ministère du Travail, des Invalides et des Affaires sociales, “plus de la moitié de ces établissements ne disposent pas des infrastructures et équipements adéquats”.
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Environ 200 toxicomanes se sont évadés en 2018 d’un centre de réadaptation de la province méridionale de Tien Giang.
Un an plus tôt, 100 personnes s’étaient enfuies d’un centre de la province voisine de Long An parce qu’elles étaient mécontentes de passer les vacances annuelles du Nouvel An du Têt loin de chez elles.
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