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Châtillon rouvre une permanence psychiatrique pour ne pas laisser les patients de côté.

Châtillon rouvre une permanence psychiatrique pour ne pas laisser les patients de côté.

Des personnes souffrant de pathologies mentales lourdes, en rupture de soins, livrées à elles-mêmes. Depuis la fermeture très contestée du centre médico-psychologique de Châtillon (Hauts-de-Seine) en mars 2017, et son déménagement dans une structure mutualisée à Bagneux, le suivi de certains patients s’est complexifié.

Sur les 480 patients qui y étaient suivis, une vingtaine d’entre eux, souffrant des pathologies les plus lourdes, a été perdue. Des personnes qui, faute d’un suivi psychiatrique régulier, peuvent présenter des problèmes de santé et de sécurité, pour elles ou pour les autres.

« Ce sont des gens que l’on a retrouvés en crise car ils n’étaient plus sous traitement, qu’il a fallu gérer, emmener d’urgence à Bagneux parfois », observe Linda Fali, adjointe au maire (PS) de Châtillon chargée de la santé.

Pour pallier cette carence sur ce territoire de 38 000 habitants, qui ne compte qu’un seul psychiatre, la ville a voté à l’unanimité une convention de partenariat avec le groupe hospitalier Paul-Guiraud pour rapatrier a minima une permanence psychiatrique au sein du centre municipal de santé Simone-Veil. Un praticien qui sera présent une après-midi par semaine dès le mois de mai. Une infirmière sera également sur place lors de cette permanence.

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« La santé mentale est un gros sujet pour notre ville »

« C’est très bien de pouvoir remettre un pied à Châtillon, on pense que l’on va pouvoir récupérer ces vingt patients perdus et puis ça va créer des liens avec les autres médecins », se réjouit le Dr Hélène Monsenego, la responsable du secteur de psychiatrie adulte Bagneux-Châtillon, qui assurera les rencontres avec les patients. À la retraite depuis janvier dernier, la spécialiste continuera d’assurer des consultations en cumul emploi retraite.

« Nous avons travaillé d’arrache-pied pour trouver des solutions, et retrouver au moins une permanence psychiatrique que nous pensons essentielle, car la question de la santé mentale est un gros sujet pour notre ville », souligne Linda Fali.

Au centre médico-psychologique Bagneux-Châtillon qui suit 1 200 personnes, sur les quatre spécialistes consultants, deux sont en cumul emploi retraite. « On continue car on aime ce qu’on fait, on ne veut pas abandonner nos patients et on peut encore le faire car on est à peu près en forme physiquement, mais cela pose effectivement la question du non-renouvellement de la profession », explique le Dr Hélène Monsenego.

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En trois ans à peine, le centre a perdu cinq consultants partis à la retraite et une seule jeune psychiatre est arrivée pour compenser. « Mais ce ne sont pas seulement les psychiatres qui manquent, ce sont aussi les infirmiers. Avec la fusion, on nous avait dit que l’on ne perdrait qu’un poste d’infirmier, là nous sommes à moins quatre par rapport aux effectifs d’il y a six ans. En cabinet, la même problématique se présente. À Bagneux comme à Châtillon, il ne reste qu’un seul psychiatre qui va partir à la retraite bientôt, alors que chacune des villes en comptait trois. »

Au-delà de Châtillon et Bagneux, la question de la psychiatrie en France reste préoccupante. En 2019 déjà, les spécialistes tiraient la sonnette d’alarme : réduction du nombre de lits, fermetures de centres, absences de structures alternatives,…Et cette situation liée à la pénurie de médecins et infirmiers ne s’est guère améliorée. En témoigne la grève des psychiatres hospitaliers en novembre dernier pour dénoncer le « délabrement » d’un secteur public victime d’un « abandon » de l’État, selon leurs syndicats. Avec pour conséquence en Île-de-France, plusieurs dizaines de milliers de personnes malades mentales errant en dehors de toute institution et de tout domicile.

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