Le gouvernement peut « commencer demain » par la suppression de la TVA sur les fruits et légumes, en déterminant ce qui peut en tout état de cause être considéré comme des fruits et légumes. C’est ce qu’a déclaré Jutka Halberstadt, professeure adjointe d’obésité infantile à l’Université VU d’Amsterdam à l’occasion de la Journée mondiale de l’obésité. Pour l’instant, une commission examine le projet du gouvernement de supprimer la TVA, car il faut savoir si oui ou non la sauce tomate, par exemple, est un légume.
“Aucune taxe sur les fruits et légumes ne semble difficile. Vous pouvez aussi penser : nous allons commencer par ce qui est clairement des fruits et légumes, et nous arrangerons cela demain”, dit-elle. Selon Halberstadt, qui a publié plusieurs livres sur la nutrition avec son collègue scientifique Jaap Seidell, la volonté politique est insuffisante pour prendre une telle mesure susceptible d’améliorer la santé des citoyens. “Cette réticence se fait au détriment de la qualité de vie des citoyens et aussi de leur productivité. Vous voulez le bien-être de la population, cette lenteur n’aide en rien.”
Dans l’accord de coalition, le cabinet actuel a proposé de supprimer complètement la TVA sur les fruits et légumes d’ici 2024. Pour ce faire, il faut d’abord déterminer ce que sont exactement les fruits et légumes. Les résultats de cette étude sont attendus sous peu. Sur cette base, le gouvernement détermine si les règles de TVA existantes seront modifiées.
Les accords conclus sur le tabagisme, l’alcool et le surpoids dans l’Accord national de prévention de 2018 ne suffisent pas non plus, dit-elle. “L’encre de cet accord n’était pas encore sèche, or l’analyse par le RIVM des mesures de l’accord a montré qu’elles sont insuffisantes pour atteindre les objectifs.” Le gouvernement devrait donc imposer des “règles supplémentaires” au milieu des affaires, pense-t-elle.
Le surpoids peut conduire à l’obésité, une maladie chronique. L’obésité peut entraîner d’innombrables autres maladies, telles que le cancer et les maladies cardiovasculaires.
