Cheslin Kolbe : fier de la performance et la victoire contre la France en Coupe du monde

Comment ressortez-vous d’un tel match ?

Cheslin Kolbe : Bien, mais fatigué ! Nous avons fait une très belle performance mais je veux aussi avoir une pensée pour les Français. Il y avait beaucoup d’attente sur eux et ils ont fait une belle Coupe du monde et plus globalement une belle année. En ce qui nous concerne, je suis très fier de notre équipe et de la façon dont les gars se sont battus sur le terrain pour remporter ce match.

Vous attendiez-vous à une partie aussi débridée ?

C.K. : On savait de quoi cette équipe française était capable. Elle a des joueurs de grande qualité et elle adore faire vivre le ballon. C’est vrai que le match était plus ouvert que contre l’Irlande par exemple mais on s’était préparé à cela. Nous voulions mettre aussi du volume dans le jeu et il y a eu de belles attaques de chaque côté.

Qu’est-ce qui vous a permis de faire pencher la rencontre du bon côté ?

C.K. : C’est, je pense, le fait de ne jamais avoir cessé de croire en notre plan de jeu et en ce que notre staff avait vu et analysé pour gagner ce match. Nous avons un bon groupe, très expérimenté. Cela a été dur pour nous dès le coup d’envoi mais on a su rester sur ce qu’on voulait mettre en place. Notre défense, notre discipline et notre capacité à remporter des duels ont aussi contribué à notre victoire.

Votre contre d’une transformation de Thomas Ramos a fait débat. Avez-vous démarré votre course avant la prise d’élan de ce dernier ?

C.K. : Je crois que le fait d’avoir joué six ans avec Thomas à Toulouse et de connaître sa routine de buteur m’a aidé. Je crois que j’étais en bonne position, derrière ma ligne d’en-but, quand il a pris son élan et j’ai ensuite couru le plus vite possible vers lui pour tenter de le contrer. Cela a fonctionné et c’était très plaisant.

Avez-vous eu peur que l’arbitre fasse appel à la vidéo ?

C.K. : J’espérais qu’il ne le fasse pas (rires) ! Mais même s’il l’avait fait, je suis sûr pour ma part d’avoir fait les choses dans les règles.

Avez-vous pu échanger avec vos anciens coéquipiers du Top 14 après le match ?

C.K. : Oui j’ai été les voir et je leur ai dit qu’ils pouvaient sortir de cette Coupe du monde la tête haute. Ils étaient évidemment très déçus tout comme leur staff. On voit à quel point un match de rugby peut être cruel. Il fallait un vainqueur et un perdant et cela a tourné en notre faveur mais j’avais forcément une pensée pour eux car ce sont de très bons joueurs et également de belles personnes.