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Chiara et Filippo : « Notre nouvelle vie à Catió »

Chiara et Filippo : « Notre nouvelle vie à Catió »

2023-05-16 18:39:53

Chiara Goisis et Filippo Gatti, volontaires de l’association de laïcs PIME, sont arrivés en Guinée-Bissau il y a quelques mois. “Nous essayons de témoigner de l’Evangile par la vie de famille et le travail. Voici leur histoire

Un ciel étoilé qui semble immense, des routes cahoteuses pleines de cratères, de la poussière rouge partout. Le parfum des fleurs de jasmin qui tombent près de l’entrée de notre petite maison, la musique et la danse pour chaque occasion et le rire des enfants qui entrent dans le jardin de la mission pour “emprunter” les fruits. Ce sont de petits “plans” de notre vie quotidienne dans ce pays.

Commencer une nouvelle vie ici était agréable, même si les premières difficultés ne se sont pas fait attendre : il fallait “construire” un chez-soi, on apprend une nouvelle langue et on se rend compte continuellement qu’entrer en contact avec une autre culture c’est fascinant, mais très difficile. Le plus grand effort est d’accueillir cette diversité sans juger et sans comparer : nous ne vous cachons pas que nos yeux d’Européens voient beaucoup, beaucoup de problèmes ! Mais plus nous entrons en contact avec cette réalité, plus grandit en nous le désir que nos yeux et nos cœurs ne s’habituent jamais à ce que nous voyons, afin que nous puissions toujours être émerveillés par les cadeaux que cette terre nous offre.

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Ici à Catió, nous sommes des missionnaires laïcs, donc nous avons la tâche de témoigner de l’Évangile à travers notre vie, qui se décline dans la vie quotidienne de la famille et du travail. Ce dernier nous permet d’entrer, notamment, dans le monde de l’éducation.

Sur le papier, notre rôle est celui de coordonnateurs et de formateurs du personnel enseignant des écoles autogérées, suivi par la mission et en particulier par le Père Naresh. En pratique, notre travail n’a pas encore commencé et nous ne savons pas encore quelle forme il prendra. Ces premiers mois sont un temps d’observation, pour mieux connaître la réalité locale et chercher la bonne manière d’y entrer. L’école en Guinée-Bissau est une réalité complexe et prétendre l’avoir déjà comprise et savoir la raconter est certainement une exagération. Nous vous laissons quelques réflexions qui ont marqué cette période.

La toute première chose qui a retenu notre attention est que l’éducation n’est pas la priorité de tout le monde. Comment penser à l’école quand on a faim ? Pourtant, de nombreux enfants et jeunes parcourent des kilomètres pour se rendre à l’école. Malheureusement, cependant, ils se retrouvent souvent dans des classes surchargées, avec des enseignants qui ont peu envie d’enseigner et d’autres qui en ont beaucoup, mais peu de moyens. Ces jours-ci, nous aussi, nous sommes redevenus étudiants et nos professeurs de langues sont un témoignage de simplicité et d’esprit missionnaire. Simplicité car une craie et un tableau noir leur suffisent pour transmettre leur engagement et leur passion.

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Missionnaires parce qu’ils prenaient tellement à cœur leur engagement à nous apprendre la criole qu’ils ne voulaient rien recevoir en échange du temps qu’ils nous consacraient. Un geste de charité qui n’allait pas de soi ici en Guinée-Bissau, qui nous a profondément touchés ainsi que le Père Naresh.

Chaque jour, nous sommes confrontés à une réalité complexe et alors que nous cherchons des outils et de l’aide pour la décrypter, le Père Maurizio nous lance le plus grand défi : il nous invite à penser une école qui leur soit “sur mesure”. Ces mots nous interrogent beaucoup. À première vue, il semblait presque que nous devions réduire nos attentes vis-à-vis de l’école, mais après de longues discussions et comparaisons, nous parvenons à comprendre sa signification : les écoles doivent être sur mesure ! Quant à son mariage, on n’envoie pas un ami chez le tailleur, de la même manière cette école ne peut être pensée que par Chiara, Filippo et le Père Naresh. Pour être sur-mesure, il doit être construit avec l’aide de tous : enseignants, élèves et toute la communauté, afin qu’il s’intègre parfaitement.

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