La chimioradiothérapie adjuvante avec du cisplatine hebdomadaire n’a pas amélioré significativement la survie,mais a augmenté la toxicité,comparativement à la radiothérapie adjuvante seule chez les femmes atteintes d’un carcinome du col utérin de stade précoce présentant des facteurs de risque intermédiaires après une hystérectomie radicale,selon un essai de phase 3.Le standard actuel pour les femmes atteintes d’une maladie de stade précoce et de facteurs de risque intermédiaires est la radiothérapie seule,mais des données cliniques antérieures ont indiqué que l’ajout d’une chimiothérapie pourrait potentiellement améliorer les résultats dans cette population.
« Les résultats de cet essai confirment que la chimiothérapie au cisplatine administrée en adjuvant à la radiothérapie n’est pas une alternative supérieure ».
L’essai a inclus 316 patientes atteintes d’un cancer du col utérin de stade I-IIA avec au moins deux facteurs de risque intermédiaires, incluant une combinaison de facteurs histopathologiques tels que l’envahissement de l’espace lymphatique capillaire, l’invasion stromale et la taille de la tumeur.
Toutes les patientes ont subi une hystérectomie radicale et un curage ganglionnaire avant l’inclusion, et ont été réparties aléatoirement pour recevoir soit une chimioradiothérapie adjuvante, soit une radiothérapie adjuvante seule.
La chimioradiothérapie consistait en du cisplatine hebdomadaire (45 mg/m2) administré simultanément à la radiothérapie pendant six cycles au maximum. La radiothérapie consistait en une radiothérapie externe utilisant une radiothérapie standard à quatre champs ou une radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité.
Les caractéristiques cliniques étaient bien équilibrées entre les deux groupes. La plupart des patientes avaient une maladie de stade IB1 (56 %) et IB2 (34 %) selon la FIGO (2009) et une histologie de carcinome épidermoïde (74 %).Dans l’ensemble de la cohorte, 92 % des patientes ont reçu 28 fractions de radiation avec une dose médiane de 50,4 Gy et une durée de 39 jours ; dans le groupe chimioradiothérapie, 91 % des patientes ont reçu au moins quatre cycles de cisplatine hebdomadaire.
La chimioradiothérapie n’a pas amélioré la survie sans récidive ni la survie globale.
Le taux de survie sans récidive à 3 ans était de 88,5 % avec la chimioradiothérapie et de 85,4 % avec la radiothérapie (rapport de risque [HR], 0,6976 ; *P = *.0927) et le taux de survie globale à 3 ans était de 97,2 % et 90,3 %, respectivement (HR, 0,586 ; *P = .*0695).
Les événements indésirables de grade 3 ou 4 étaient significativement plus fréquents dans le groupe chimioradiothérapie que dans le groupe radiothérapie (43 % contre 15 %, respectivement), en particulier la neutropénie (17 % contre 1 %) et la leucopénie (28 % contre 2 %).
Un intervenant a souligné que la principale conclusion de cette étude est que l’ajout de chimiothérapie à la radiothérapie n’améliore pas significativement les résultats à 3 ans et entraîne une plus grande toxicité.
Il a également souligné que le cancer du col utérin est une « maladie très évitable », mais que plus de 660 000 femmes ont été diagnostiquées avec un cancer du col utérin dans le monde en 2022. Il a insisté sur la nécessité d’accorder une plus grande attention à la prévention par la vaccination contre le virus du papillome humain (VPH).
Bien que la vaccination contre le VPH soit disponible depuis plus de 15 ans, « la couverture mondiale reste faible et de nombreux pays n’incluent même pas la vaccination contre le VPH dans leurs programmes nationaux de vaccination ».
Chimioradiothérapie vs Radiothérapie pour le Cancer du Col Utérin : Quelles sont les Nouvelles ?
Table of Contents
Introduction
Les traitements du cancer du col utérin évoluent constamment. Une récente étude de phase 3 a permis d’évaluer l’efficacité de la chimioradiothérapie adjuvante avec cisplatine hebdomadaire par rapport à la radiothérapie adjuvante seule chez les femmes atteintes d’un carcinome du col utérin de stade précoce présentant des facteurs de risque intermédiaires après une hystérectomie radicale. Les résultats remettent en question l’ajout de la chimiothérapie dans ce contexte.
Résultats de l’Étude
Pas d’Amélioration de la Survie
L’étude a clairement montré que la chimioradiothérapie n’a pas amélioré la survie sans récidive ni la survie globale par rapport à la radiothérapie seule.
Survie sans récidive à 3 ans : 88,5 % avec chimioradiothérapie vs 85,4 % avec radiothérapie.
Survie globale à 3 ans : 97,2 % avec chimioradiothérapie vs 90,3 % avec radiothérapie.
Augmentation de la Toxicité
L’ajout de chimiothérapie a augmenté de manière significative la toxicité chez les patientes. Les effets secondaires de grade 3 ou 4 étaient plus fréquents dans le groupe chimioradiothérapie.
Événements indésirables de grade 3 ou 4 : 43 % avec chimioradiothérapie vs 15 % avec radiothérapie.
Neutropénie : 17 % vs 1 %.
* Leucopénie : 28 % vs 2 %.
Importance de la Prévention
L’étude met en lumière l’importance de la prévention du cancer du col utérin, en particulier grâce à la vaccination contre le virus du papillome humain.
La couverture vaccinale mondiale reste insuffisante, malgré la disponibilité de vaccins depuis plus de 15 ans.
Tableau Récapitulatif
| Traitement | Survie Sans Récidive (3 ans) | Survie Globale (3 ans) | Toxicité (Grade 3-4) |
| :——————— | :————————–: | :———————: | :——————-: |
| Chimioradiothérapie | 88,5 % | 97,2 % | 43 % |
| Radiothérapie | 85,4 % | 90,3 % | 15 % |
FAQ
Q : Qu’est-ce que la chimioradiothérapie ?
R : C’est la combinaison de chimiothérapie et de radiothérapie administrées en même temps.
Q : Quels sont les résultats de l’étude ?
R : La chimioradiothérapie n’a pas amélioré les résultats de survie et a augmenté les effets secondaires comparativement à la radiothérapie seule.
Q : Qui était inclus dans l’étude ?
R : Des femmes atteintes d’un cancer du col utérin de stade I-IIA avec des facteurs de risque intermédiaires, après une hystérectomie.
Q : Quel est le traitement standard actuel ?
R : La radiothérapie seule est le standard actuel pour les femmes atteintes d’une maladie de stade précoce et de facteurs de risque intermédiaires.
Q : Quelle est l’importance de la vaccination contre le VPH ?
R : La vaccination anti-VPH est essentielle pour prévenir le cancer du col utérin.