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Légende de l’image : Le président Xi Jinping préside une réunion de quelque 370 hauts responsables du Parti communiste chinoisInformations sur l’article
- Auteur, João da Silva
- Rôle, journaliste économique, BBC News
Il y a 57 minutes
L’économie chinoise a trébuché au deuxième trimestre, selon les données officielles, au moment même où les principaux dirigeants du pays se réunissaient pour une réunion clé visant à remédier à la faible croissance du pays.
“L’économie chinoise a freiné au cours du trimestre de juin”, a déclaré Heron Lim de Moody’s Analytics, ajoutant que les analystes espèrent des solutions de la réunion en cours à Pékin, également appelée troisième plénum.
La deuxième économie mondiale est confrontée à une crise immobilière prolongée, à une dette publique locale élevée, à une faible consommation et à un chômage élevé.
Les résultats des plénums passés ont changé le cours de l’histoire en Chine : en 1978, le dirigeant de l’époque, Deng Xiaoping, a commencé à ouvrir les marchés chinois au monde, et en 2013, le président Xi Jinping a laissé entendre qu’il envisageait d’assouplir la politique controversée de l’enfant unique.
Il y a donc de fortes attentes à l’égard du Plénum de cette année, où M. Xi préside une réunion à huis clos de plus de 370 membres de haut rang du Parti communiste chinois.
La rhétorique des médias contrôlés par l’État a certainement été encourageante.
Un éditorial du Global Times a déclaré qu’un « large éventail de politiques axées sur les réformes » était « en tête de l’ordre du jour » et ouvrirait un « nouveau chapitre ». Xinhua a fait référence à des réformes « globales » et « sans précédent ». L’éditorial du Quotidien du Peuple a titré sur une « nouvelle ère de réformes et d’ouverture », invoquant l’expression même que Deng a inventée en 1978.
Les observateurs ne sont toutefois pas certains de la place qu’il reste aux idées audacieuses et aux débats au sein du Parti sous la direction très centralisée de M. Xi. Certains voient dans cette réunion un simple exercice d’approbation automatique de décisions déjà prises.
Les économistes sont également sceptiques quant à la capacité de cette réunion à apporter une solution rapide.
« Cela a peu d’impact sur la croissance à court terme », explique Qian Wang, économiste en chef pour l’Asie-Pacifique chez Vanguard, car l’accent sera mis sur des réformes à plus long terme et plus importantes pour « libérer le potentiel de croissance à long terme ».
Les analystes resteront néanmoins attentifs aux annonces qui indiqueront les priorités économiques du Parti.
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Légende de l’image : L’économie chinoise est sous le choc d’une crise immobilière, qui a conduit à l’abandon de projets de construction à mi-chemin
Des données distinctes publiées lundi ont montré que les prix des logements neufs ont chuté en juin à leur rythme le plus rapide depuis neuf ans.
Il s’agit d’une nouvelle preuve de la crise qui frappe le secteur immobilier chinois et qui a conduit à la disparition de géants comme Evergrande. On craint qu’elle ne se propage à d’autres secteurs de l’économie.
« Il y a plus de 4 000 banques en Chine et plus de 90 % sont des banques régionales plus petites, très exposées au marché immobilier et à la dette des collectivités locales », explique Dan Wang, économiste basé à Shanghai.
Elle estime que les dirigeants du parti « feront pression pour la consolidation des petites banques ».
Un autre problème est la baisse des prix, symptôme d’une faible demande.
Les ventes au détail n’ont augmenté que de 2 % en juin, ce qui est inférieur aux attentes et indique que les consommateurs sont toujours prudents dans leurs dépenses et incertains quant à l’avenir.
« L’une des principales préoccupations est la perte de confiance des ménages, des entreprises et des investisseurs dans la capacité du gouvernement à gérer cet environnement économique périlleux », a déclaré Eswar Prasad, ancien directeur de la division Chine du Fonds monétaire international.
Des questions subsistent néanmoins quant à la volonté de Pékin de proposer une solution susceptible de satisfaire les observateurs et les marchés.
« Le gouvernement hésite à recourir à des mesures de relance à court terme, comme des transferts d’argent aux familles », a déclaré Dan Wang. « Nous nous attendons plutôt à ce qu’il mette l’accent une fois de plus sur le renforcement des chaînes d’approvisionnement et des hautes technologies. »
Cette situation est conforme aux efforts de Pékin pour relancer l’économie en misant sur les industries de haute technologie, comme les énergies renouvelables, l’intelligence artificielle et la fabrication de puces électroniques, ainsi que sur les exportations. Le mois dernier, la Chine a annoncé un excédent commercial record – 99 milliards de dollars (76,4 milliards de livres sterling) – alors que les exportations ont grimpé en flèche et que les importations ont souffert.
Mais ce pari est loin d’être gagné. Les principaux partenaires commerciaux de la Chine, comme l’Union européenne et les États-Unis, ont imposé des droits de douane et d’autres barrières sur les biens fabriqués en Chine, des véhicules électriques aux puces électroniques avancées.
2024-07-15 09:00:19
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