Alicante
L’Unité de Chirurgie Bariatrique et Métabolique de l’Hôpital Universitaire Général Docteur Balmis a réalisé pour la première fois dans la Communauté Valencienne une nouvelle technique utilisant la chirurgie robotique pour le traitement des patients souffrant d’obésité extrême.
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Concrètement, cette unité, rattachée au Service de Chirurgie Générale et Système Digestif, dirigé par le Dr José Manuel Ramia, réalise le premier cas réalisé par chirurgie entièrement robotisée de gastrectomie verticale avec dérivation duodéno-iléale dans une anastomose (SADI-S, pour sa part) . nom en anglais), une technique que d’autres hôpitaux de la Communauté ont déjà pratiquée par laparoscopie, comme le rapporte le ministère de la Santé.
Les professionnels ont été encadrés dans ce premier cas par le Dr Jordi Tarascó Palomares de l’hôpital allemand Trias i Pujol de Badalona, un centre leader national et européen en chirurgie robotique.
Sortie 72 heures après la chirurgie
La première patiente opérée avec cette technique entièrement robotisée est une femme de 57 ans avec un indice de masse corporelle (IMC) de 54 et un syndrome métabolique, qui est sortie 72 heures après l’opération sans complications.
Problème de santé publique
L’obésité et le surpoids constituent un problème de santé publique qui a triplé dans le monde au cours du dernier demi-siècle. En Espagne, selon des données de recherche récentes, plus de la moitié de la population est en surpoids ou obèse. Le type III ou obésité morbide est celui dans lequel l’IMC, c’est-à-dire le rapport entre le poids et la taille, est égal ou supérieur à 40. Lorsque l’IMC est supérieur à 50, on parle d’obésité triple ou extrême.
La technique en question s’adresse principalement aux patients présentant une obésité extrême ou une super-obésité et un syndrome métabolique, et est utilisée dans des cas très spécifiques sélectionnés selon des critères cliniques.
nouvelle technique
Le Dr Sergio Ortiz, chef de section de l’unité de chirurgie bariatrique et métabolique, a expliqué que « nous avons introduit dans le portefeuille de services une technique qui représente moins de 10 % du total des interventions de chirurgie bariatrique réalisées dans tout le pays. , étant donné qu’il n’a été intégré qu’aux équipes ayant la plus grande expérience chirurgicale. 90 % des chirurgies de l’obésité pratiquées sont des pontages gastriques et des gastrectomies verticales ou des manchons gastriques. Cependant, il est prévu que cette technique soit progressivement intégrée dans les différents centres, compte tenu des bénéfices qu’elle apporte chez des patients présentant un profil spécifique.
Il s’agit d’une opération techniquement complexe et exigeante, car elle intervient dans le duodénum (la première partie de l’intestin grêle), où le risque de lésions vasculaires et de saignements est plus élevé, c’est pourquoi elle n’est réalisée que dans des unités consolidées et qualifiées. En ce sens, l’Unité de Chirurgie Bariatrique et Métabolique de l’Hôpital Docteur Balmis intervient chaque année en moyenne entre 75 et 100 patients et possède une vaste expérience, avec plus de 1 200 cas opérés par laparoscopie.
De même, comme l’a souligné le Dr Ortiz, « le robot facilite également l’intervention, car l’image 3D offre une grande qualité et détails, une meilleure vision et précision chirurgicale, ce qui se traduit par une plus grande sécurité chirurgicale dans les cas complexes ».
Pour sa part, le Dr José Luis Estrada, chef de section de l’unité de chirurgie œsophagogastrique, a souligné que « chez ces patients présentant une altération métabolique majeure, les options chirurgicales classiques en chirurgie de l’obésité (gastrectomie verticale et pontage gastrique) peuvent conduire à un poids insuffisant. perte de poids chez les patients souffrant d’obésité extrême, tandis que la technique SADI-S permet d’obtenir une plus grande perte de poids et une résolution du syndrome métabolique. De plus, c’est une technique sûre et efficace à moyen et long terme, qui maintient une vidange gastrique plus physiologique, avec un nombre réduit de complications post-chirurgicales.
À cet égard, le Service d’Endocrinologie et Nutrition effectue un suivi exhaustif du patient pendant la période postopératoire pour corriger d’éventuelles carences nutritionnelles qui peuvent apparaître comme conséquence de la diminution de l’absorption des nutriments.
Particularités de la technique
La technique SADI-S consiste en une réduction gastrique (gastrectomie verticale ou manchon gastrique) et va au-delà de la technique de pontage gastrique, dans laquelle deux anastomoses (unions) sont nécessaires et, dans ce cas, une seule anastomose entre le duodénum et l’iléon, respectivement la première et la dernière partie de l’intestin grêle. Il s’agit d’une simplification d’une technique décrite dans les années 90, plus agressive et comportant plus de complications, appelée switch duodénal.
C’est une technique mixte, restrictive et malabsorbante, restrictive car elle réduit considérablement la taille de l’estomac, provoquant une sensation de satiété avec moins de nourriture, et malabsorbante car elle altère le cycle digestif afin que l’intestin absorbe moins de graisses et de sucres.
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