Les vidéos choquantes d’une exhumation d’un défunt supposément homosexuel, suivi de sa crémation devant une foule, le 28 octobre dernier, ont suscité l’indignation au Sénégal. Le parquet a demandé l’ouverture d’une enquête, tandis que plusieurs organisations de la société civile ont condamné cet acte barbare. Les images montrent une foule de plusieurs centaines de personnes jubilant autour d’un feu, tandis que des individus non identifiés exhument et brûlent le corps. La République de Kaolack a réagi dès le lendemain, qualifiant ces actes de “barbarie” et demandant que les auteurs soient identifiés et poursuivis en justice. Amnesty International et d’autres organisations de la société civile ont également condamné cet acte, soulignant qu’il porte atteinte à la dignité du défunt et de sa famille. Le khalife de Léona Niassène, une autorité religieuse locale, a déclaré que toute interprétation déviante de la religion est condamnée. Il est important de noter que de tels actes de violence n’avaient jamais été observés auparavant au Sénégal, où les relations homosexuelles sont criminalisées. Des activistes demandent que des enquêtes soient menées afin d’arrêter et de condamner les coupables, soulignant que personne ne devrait se faire justice soi-même. Ces incidents pourraient créer un précédent dangereux. Selon le Code pénal, la violation de tombeau ou de sépulture est passible d’une peine allant de trois mois à un an de prison. Le fondateur du collectif Free Sénégal, qui défend les droits de la communauté LGBT+, a exprimé son inquiétude face à cette nouvelle manifestation d’homophobie. Il exhorte le gouvernement sénégalais à protéger tous les citoyens et à faire respecter les droits de tous, afin d’assurer leur sécurité.
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