Le gouvernement australien a récemment proposé une loi visant à introduire un âge minimum pour accéder aux médias sociaux. La loi obligera les entreprises technologiques à restreindre l’accès des personnes de moins de 16 ans à leurs plateformes de médias sociaux.
Les sociétés de marketing adaptent leurs produits de manière à accrocher les gens dès leur plus jeune âge, favorisant ainsi la dépendance. (Adobe Stock)
Le gouvernement présente ce projet de loi en raison d’une augmentation effrénée des cas de santé mentale chez les jeunes Australiens. Une enquête récente montre qu’environ 40 % des enfants et des jeunes australiens souffrent de problèmes de santé mentale, dont beaucoup sont liés aux médias sociaux. Les sociétés de marketing adaptent leurs produits de manière à accrocher les gens dès leur plus jeune âge, favorisant ainsi la dépendance.
Ces entreprises présentent leurs produits comme étant essentiels au bonheur, créant ainsi un cycle dans lequel les utilisateurs des médias sociaux recherchent le bonheur comme pour poursuivre un mirage. Cela conduit souvent à un sentiment d’incapacité, une capacité réduite à se concentrer en raison de distractions constantes, une diminution des interactions interhumaines entraînant un isolement social, des capacités de communication et d’expression limitées, une exposition accrue à la cyberintimidation et aux escrocs en ligne, des troubles du sommeil, une réduction un pouvoir de mémoire et un esprit ennuyeux et sans inspiration.
Si l’interdiction des médias sociaux pour les enfants de moins de 16 ans présente des avantages potentiels, elle présente également des inconvénients, tels que : une culture numérique réduite, une rébellion à la maison, en particulier si les frères et sœurs plus âgés y ont accès ; difficulté à s’adapter à la technologie à l’âge de 17 ans ; être à la traîne par rapport à ses pairs d’autres pays en termes de compétence numérique ; perception de régression dans un monde de plus en plus dominé par les plateformes numériques ; et les difficultés rencontrées par les parents pour faire respecter ces couvre-feux.
Aperçus de la sagesse ancienne
La vie humaine, traditionnellement, est divisée en quatre étapes de 25 ans chacune : Brahmacharya, Grihastha, Vanaprastha et Sannyasa. Brahmacharya est la phase de collecte et de renforcement des outils de vie. Durant cette étape, les distractions doivent être évitées. Un esprit naïf, captivé par tout ce qui est enchanteur, est facilement détourné et soumis à un lavage de cerveau. Nos Écritures conseillent aux parents de protéger leurs enfants des distractions, telles que les relations amoureuses, la toxicomanie et la mauvaise compagnie. Les gurukuls traditionnels isolaient les étudiants de la société pour les aider à se concentrer sur leur autonomisation. Les étudiants diplômés de ce système sont sortis débordants d’énergie et d’ambition d’exceller.
Grihastha ou l’étape du chef de famille est celle où les individus assument la responsabilité d’eux-mêmes, de leur famille et de leur communauté. Vanaprastha est la phase de mentorat, préparant la prochaine génération de dirigeants, tandis que Sannyasa est la phase finale, où les individus réfléchissent à leur parcours de vie et se préparent à conclure leur vie de manière significative.
Un esprit naïf peut être guidé efficacement lorsqu’on lui propose des goûts et des aspirations plus élevés. Un étudiant qui connaît les plus grandes possibilités de la vie ne succombera pas aux attraits bon marché des médias sociaux. Malheureusement, en raison de l’inefficacité des parents, du manque de temps ou des connaissances insuffisantes des enseignants, les enfants se tournent souvent vers les médias sociaux par ennui.
Une solution globale
Le projet de loi australien pourrait être confronté à des difficultés à moins que les parents et les écoles ne prennent des mesures proactives pour nourrir les jeunes esprits en les guidant vers de plus grandes possibilités dans la vie.
Ceci peut être réalisé par :
Intégrer des valeurs éternelles : Présentez aux enfants la sagesse intemporelle trouvée dans les écritures anciennes, qui inculque des vertus telles que la discipline, la compassion et la persévérance.
Apprendre des modèles : Les enfants peuvent s’inspirer de modèles. Les parents et les enseignants pourraient partager des autobiographies et des biographies de grands élèves, inspirant ainsi les enfants à viser l’excellence et à développer leur résilience. Les enfants pourraient être motivés à choisir une personne idéale comme modèle, guidant ainsi leurs aspirations et leur comportement de manière positive.
Favoriser le lien avec la nature : Promouvez les activités qui permettent aux enfants de grandir avec la nature, comme le jardinage, la randonnée et la protection de l’environnement, en leur apprenant à vivre en harmonie avec le monde qui les entoure.
Bien que les influences externes telles que les médias sociaux puissent être difficiles à contrôler complètement, apprendre aux enfants à gérer leur esprit intérieur grâce à la pleine conscience, au yoga et à la conscience de soi peut les aider à résister aux distractions et à développer leur force intérieure.
En tant que parents, éducateurs et membres de la communauté, unissons-nous pour nourrir l’esprit de nos générations et dirigeants futurs. En créant un environnement enrichi de valeurs plus élevées, nous pouvons donner aux enfants les moyens de mener une vie significative et épanouissante.
(L’écrivain est le fondateur du Vasudeva Kriya Yoga, basé à Melbourne)
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