Chroniques de l’été 2021 : Incendies, météo, chaos et phénomènes intrigants

Chroniques de l’été 2021 : Incendies, météo, chaos et phénomènes intrigants

Incendies de forêt, météo instable, chaos dans les aéroports, mais aussi inauguration d’une nouvelle structure de transport en commun et phénomènes culturels intrigants… L’été qui vient de se terminer nous a offert son lot d’inquiétudes et de joie. Notre chroniqueur en fait un résumé en 10 mots-clés.

Publié à 18h55 Barbenheimer
Le 21 juillet, les Américains et les Canadiens ont découvert en même temps les films Barbie et Oppenheimer, deux productions diamétralement opposées. Cela n’a pas empêché les internautes et les experts en marketing d’inventer et de propager l’expression Barbenheimer. En réalité, cette stratégie, basée sur le principe de la contre-programmation, consiste à sortir le même jour deux superproductions avec des tonalités différentes afin de créer une fausse rivalité. Résultat : les deux publics se précipitent dans les salles pour voir le film qu’ils soutiennent. Certains ont même voulu voir les deux films presque en même temps. Ils en sont ressortis… stupéfaits. Quant aux producteurs, ils ont du mal à compter les millions qu’ils ont empochés.

Évacuation
Image satellite fournie par Planet Labs PBC des incendies de forêt dans le sud-est de Radisson, le 13 juin dernier. Le plus grand feu de l’histoire du Québec a contraint la Ville de Radisson à évacuer ses habitants. Qui aurait pensé au début du printemps que des centaines de familles devraient quitter leur maison à cause de feux dévastateurs ? Quand on regarde la définition du verbe “évacuer”, on tombe sur “rejeter”. On ne peut pas être rejeté ou éjecté de sa propre maison… C’est impensable ! Et pourtant, c’est ce que des centaines de familles ont vécu. Elles ont dû tout laisser derrière elles dans la précipitation et la panique, rongées par la peur de tout perdre. Certaines ont effectivement tout perdu… Tout est à reconstruire. Elles devront trouver un nouveau foyer, recréer le cocon dans lequel elles vivaient. Cet été, nous avons appris que cette maison que nous pensons inébranlable peut devenir un simple point orange dans le rétroviseur de la voiture.

Lire aussi  L'émission d'AI Seinfeld suspendue par Twitch pour stand-up transphobe

Tracances
Bien que les pieds dans le sable, les “tracances” ne sont pas le meilleur moyen de se détendre. Beaucoup de gens ont vécu cet été des “tracances” sans le savoir. Ce terme, que j’ai beaucoup entendu ces dernières semaines, est une contraction des mots “travail” et “vacances”. Son infiltration dans nos habitudes m’inquiète énormément. Quand un patron t’invite à travailler les deux pieds dans le sable au bord de la mer (une tendance chez les entrepreneurs fortunés qui se soucient du bien-être de leurs employés), c’est une chose. Mais quand tu apportes ton travail dans tes vacances, censées être vécues avec tes proches, c’est autre chose. Héritage de la COVID-19 et du télétravail, ce concept ne permet pas d’atteindre l’objectif principal : se détendre ! Que cela soit clair, les “tracances” ne sont pas des vacances.

REM
Le mot REM est enfin devenu une réalité pour les Montréalais le week-end du 29 et 30 juillet. Après deux jours de rêve et une foule record de 120 000 passagers, les nombreuses critiques ont pris le dessus : interruptions de service, pannes d’ascenseurs et d’escaliers mécaniques, signalisation défaillante, système de paiement toujours en développement… Les chroniqueurs s’en sont donné à cœur joie. Quant aux usagers, ils ont envahi les réseaux sociaux pour dénoncer les désagréments causés par ce nouveau mode de transport dans leur quotidien. Espérons que CDPQ Infra, l’ARTM et la STM tireront de nombreuses leçons de cette expérience lors de la phase 2.

Lire aussi  L'exploit du seul institut d'Espagne à avoir ressuscité l'espéranto, la langue créée par un ophtalmologiste polonais en 1887 : "Le but n'est pas de rivaliser avec l'anglais"

Surtourisme
Certains habitants de villes très touristiques, comme Barcelone (ci-dessus), rêvent de voir les touristes rentrer chez eux. On a beaucoup parlé de surtourisme cet été. Certaines villes en souffrent plus que d’autres. Paris, Berlin, Barcelone et Londres sont confrontées à d’importants défis environnementaux. Venise cherche des moyens de limiter le nombre de visiteurs. J’avoue que la méthode utilisée par un groupe anticapitaliste pour éloigner les touristes des plages de Majorque m’a fait rire. Sur de faux panneaux, on a écrit (en anglais) qu’il faut faire attention aux méduses, aux chutes de pierres et que la mer est polluée par des eaux usées. Quelques lignes en catalan indiquent toutefois aux habitants que ces avertissements ne sont pas vrais. C’est là où nous en sommes !

Laiteux
Les incendies de forêt ont plongé les Montréalais dans un brouillard de fumée en début d’été. Combien de fois avons-nous entendu les météorologues à la radio et à la télévision parler d’un “ciel laiteux” ? Le début de l’été a été marqué par une longue période (déprimante) où le ciel s’est couvert d’un voile épais en raison des incendies qui ravageaient nos forêts. Jour après jour, nous avions au-dessus de nos têtes un rappel cruel des effets des changements climatiques. Nous avons également beaucoup entendu les mots “veille”, “avertissement” et “alerte”. Organiser un pique-nique est devenu un pari risqué, une sorte d’aventure à la Indiana Jones. Entre deux alertes tonitruantes provenant de nos téléphones, nous avons appris qu’il ne faut jamais tenir quoi que ce soit pour acquis dans la vie, surtout pas le soleil.

Lire aussi  Ce sont les meilleurs parfums à connaître par Ariana Grande

Métalligai
Le dimanche 13 août, une foule bigarrée d’environ 90 000 personnes s’est rassemblée autour du Stade. L’équipe du Parc olympique voulait marquer un grand coup et a atteint son objectif en attirant au Stade une fou
#Les #10mots #lété #Presse
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.