Cienciaes.com : Banques de semences. Nous avons parlé avec José María Herranz Sanz

Cienciaes.com : Banques de semences.  Nous avons parlé avec José María Herranz Sanz

2016-02-05 20:25:22

Sans plantes, pas de vie. Préserver la biodiversité de la planète est l’un des grands défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. L’action destructrice des activités humaines, conjuguée au changement climatique dans lequel nous sommes plongés, provoque la disparition d’espèces à une vitesse bien supérieure au rythme d’évolution naturel.

Fondation espagnole pour la science et la technologie

Université de Castille-La Manche

Chaque espèce n’est pas une entité isolée, elle est le maillon d’une longue chaîne d’organismes qui évoluent, sans interruption, depuis la nuit des temps. Si l’espèce disparaît, la chaîne est interrompue et la branche évolutive cesse de porter ses fruits. Nous connaissons tous des espèces animales emblématiques en voie d’extinction, comme le panda, le lynx ibérique ou certaines espèces de baleines, mais à côté d’elles, il existe un nombre extraordinaire de créatures qui disparaissent tranquillement et presque anonymement et qui appartiennent au règne végétal. .

Selon Jardins Botaniques Conservation International, un nombre approximatif de 400 000 espèces de plantes sont connues sur toute la planète, bien que le nombre exact soit difficile à garantir car de nombreuses espèces portent des noms différents selon les endroits du monde. Beaucoup de ces espèces sont en danger d’extinction.

De nombreuses raisons nous invitent à faire un effort pour conserver les espèces végétales. Aussi fade qu’une plante puisse paraître, son génome est unique et sa disparition en tant qu’espèce représente une perte irrémédiable d’une partie du patrimoine génétique terrestre. A cette valeur fondamentale, inhérente à toute espèce vivante, il faut en ajouter d’autres, comme son rôle dans la régulation des milieux environnementaux, sa relation d’interdépendance avec les autres espèces et sa valeur économique, réelle ou potentielle, pour l’humanité. Dans ce dernier aspect, les sociétés humaines dépendent des espèces végétales pour obtenir de la nourriture, des médicaments, de l’eau potable, de l’énergie et pour profiter d’une atmosphère plus saine grâce à la capacité des plantes à capter le CO2 et à libérer de l’oxygène grâce à la photosynthèse.

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De nombreuses stratégies sont proposées pour la conservation de la biodiversité végétale, en particulier après que les Nations Unies ont déclaré la période 2011-2020 Décennie mondiale de la diversité biologique. L’une d’elles est la création et la conservation de banques de matériel génétique ou de banques de semences. Notre invité d’aujourd’hui, José María Herranz Sanz, explique le fonctionnement de la Banque de Germoplasme Végétal du Jardin Botanique de Castilla – La Mancha.

Le germoplasme est un mot qui exprime l’ensemble des gènes qu’une espèce transmet à sa progéniture par l’intermédiaire des cellules reproductrices. Ainsi, lorsque l’on parle de matériel génétique végétal, les graines, les boutures, les tubercules et toute forme de reproduction végétale sont inclus. Une banque de matériel génétique, et donc une banque de semences, doit être un endroit où les plantes conservent leur capacité à se reproduire pendant de longues périodes.

Bien que la littérature abonde sur de prétendues graines qui, trouvées dans les tombes des pharaons, auraient germé aujourd’hui, cette histoire n’a pas été corroborée. Cependant, il existe des expériences scientifiques qui ont permis de reproduire des espèces qui dépassent de loin l’âge des pyramides égyptiennes. Dans un article publié dans PNASdes chercheurs russes montrent un ensemble de plantes saines et fertiles obtenues à partir de Tissus de fruits de Silene stenophylla restés pendant 31 800 ans sous la couche de pergélisol dans une région de Sibérie.

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Avec ces données, stocker les graines dans des conditions contrôlées est une bonne idée, une idée qui a plus de 90 ans d’histoire. La première banque de matériel génétique végétal est née à Saint-Pétersbourg grâce aux travaux du botaniste Nikolaï Ivanovitch Vavilov. Depuis, les banques de gènes se sont multipliées à travers le monde.

Préserver la capacité reproductrice d’une graine nécessite de respecter tout un ensemble d’actions qui vont de la collecte de l’espèce choisie à son traitement et à son stockage dans des conditions adéquates pour sa survie pendant de longues périodes. Notre invité, José María Herranz, décrit en détail les procédures utilisées à l’Institut Botanique de Castille-La Manche pour la conservation des semences et les recherches menées dans la Banque de Germoplasme Végétal. Il explique par exemple qu’en matière de conservation, il existe deux types de graines, les unes dites « orthodoxes », qui sont celles qui peuvent être séchées pour ne contenir que 4 ou 5 % d’humidité sans perdre leur capacité germinative, et les autres dites « orthodoxes ». « récalcitrants », qui ne tolèrent pas ce traitement et sont donc plus difficiles à conserver.

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La Banque de Germoplasme Végétal du Jardin Botanique de Castille-La Manche a vu le jour début 2008. Cette banque a été conçue avec l’idée de conserver des graines orthodoxes appartenant à des espèces de flore menacées dans la région, même si au fil du temps la gamme d’espèces ciblées pour la collecte et la conservation s’est développée. José María Herranz Sanz, professeur à l’École Supérieure d’Ingénieurs Agronomes d’Albacete et chercheur à l’Institut, nous parle aujourd’hui des variétés qui y sont stockées, des méthodes de conservation et des recherches menées à l’Institut Botanique de Castille-La Manche. de l’Université de Castille-La Manche. Je vous invite à écouter l’interview.

LES RÉFÉRENCES.

Institut Botanique de l’Université de Castille-La Manche

Banque de matériel génétique végétal (BGV) du Jardin Botanique de Castille-La Manche

Santiago A., JM Herranz & Ferrandis P. La banque de germoplasme végétal du Jardin Botanique de Castilla-La Mancha implications pour la conservation ex situ de la flore sauvage



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