Cienciaes.com : Banques de temps. Nous avons parlé avec Carmen Valor.

2016-04-14 11:42:53

Depuis des temps immémoriaux, l’humanité a eu recours à l’échange ou au troc pour partager ses produits, une tradition qui, curieusement, a des équivalents, aux connotations nouvelles, dans la société développée d’aujourd’hui. La formule est très simple : une personne offre un service à une autre et cette dernière peut le rendre, en utilisant le temps comme monnaie. Ainsi, sans échanges monétaires, naît l’idée d’une banque unique : la Time Bank. Le service rendu peut être de nature très diversifiée, prendre soin d’une personne âgée ou d’enfants pendant quelques heures, réparer un électroménager, aider à la rédaction d’un CV, donner un cours de langue, une séance de yoga, etc. Toute activité, même n’importe quel produit, peut servir de base d’échange. Son prix est le temps passé dans la démarche par celui qui le propose. Une heure pour une autre, mon temps pour votre temps.

Ce qui est intéressant dans cette idée, c’est qu’il ne s’agit pas d’un accord individuel, mais collectif. Un groupe plus ou moins important de personnes offre son temps et celui-ci est calculé dans un centre de gestion, la Banque de Temps, comme une valeur qui peut être récupérée en sollicitant le service d’une autre personne, généralement différente de celle qui a fourni le service.

L’origine des Time Banks remonte aux années 1980, lorsque l’avocat américain des droits civiques Edgar Cahn a proposé la « coproduction » comme formule visant à rendre la protection sociale plus humaine et plus efficace. Les principes de base proposés par Cahn pour le fonctionnement des Banques de Temps étaient les suivants : « Reconnaître les personnes comme des atouts et que chacun a des compétences à partager ; redéfinir le travail dans le quartier et la communauté; encourager la réciprocité et l’échange plutôt que la dépendance ; croissance du capital social; favoriser l’apprentissage et les compétences pour partager et impliquer les gens dans la prise de décision.

Il existe actuellement des milliers de Banques de Temps dans le monde, avec leurs particularités en termes de gestion et de formules d’échange et avec un niveau d’acceptation qui varie du succès retentissant à l’échec le plus absolu. Notre invité, Carmen Valorprofesseur à l’Université Pontificale de Comillas de Madrid, a publié dans le Revue internationale de sociologie, en collaboration avec Eleni Papaoikonomou, chercheuse à l’Université Rovira y Virgili de Tarragone, les résultats d’une recherche sur la structure et la gestion des banques de temps en Espagne. L’étude, après avoir identifié le rôle des banques de temps dans d’autres pays, fournit des informations précieuses sur leur évolution, les finalités pour lesquelles elles ont été créées et les particularités des personnes qui y participent.

Je vous invite à écouter l’interview de Carmen Valor. La personne interviewée vous demande d’envoyer vos opinions sur le contenu de cette émission à cvalor@upcomillas.es

Les références.

Carmen Valor (cvalor@upcomillas.es) et Eleni Papaoikonomou. BANQUES DE TEMPS DANS ESPAGNE. ONGLE EXPLORATION DE SON STRUCTURE, GESTION Oui PROFIL DE UTILISATEURS, RIS Vol 74, n° 1 (2016)

C. Valeur, D’un donnant-donnant à un donnant-donnant



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