Home » Sciences et technologies » Cienciaes.com : La piste du dinosaure. Nous avons parlé avec Jesús Herrero Gascón.

Cienciaes.com : La piste du dinosaure. Nous avons parlé avec Jesús Herrero Gascón.

by Nouvelles

2017-07-19 21:11:17

Le programme d’aujourd’hui est un chapitre d’une longue histoire. Une histoire qui parle de créatures disparues dans l’Antiquité : dinosaures, crocodiles, poissons… Des animaux qui peuplaient les océans, les lacs et les rivières ; qui vivaient dans les forêts denses des terres émergées et se promenaient en laissant leurs empreintes dans la boue ou le sable.

À ces récits se sont ajoutées d’autres récits, plus récents, mais non moins passionnants. Des histoires qui parlent d’êtres humains guidés par une curiosité sans limites, des habitants de villages oubliés qui, tout en labourant la terre et en s’occupant du bétail, observaient avec étonnement les fossiles qui apparaissent entre les anciennes strates. Et enfin, à ces histoires s’ajoutent celles des scientifiques, hommes et femmes, arrivés dans ces lieux guidés par les nouvelles de ce que les agriculteurs et les bergers avaient découvert. Ils ont écouté et travaillé aux côtés des locaux, ils ont étudié les fossiles et ils ont publié les résultats de leurs recherches dans des revues spécialisées qui font désormais partie du savoir scientifique.

Galve, une petite ville de la province de Teruel, est l’un de ces lieux privilégiés où convergent toutes les histoires. Situé dans une vallée, sur ses flancs se trouvent des strates formées de sédiments maritimes et terrestres qui se sont formés au cours d’une période allant de 150 à 120 millions d’années.

Il y a cinq ans, j’ai visité les lieux, suivant les conseils d’Antonio Claret, astrophysicien et passionné de fossiles. Antonio m’avait parlé d’une personne très spéciale, un agriculteur de Galve, nommé José María Herrero Marzo, qui avait acquis une renommée mondiale bien méritée dans le domaine de la paléontologie.

J’ai eu le grand honneur de rencontrer José María Herrero alors que, très malade, il pouvait à peine bouger. Selon ses propres mots, son corps était épuisé après tant d’années à parcourir la campagne, à travailler et à se battre pour sauver, pour la science, les restes fossiles des créatures qui y vivaient dans les temps anciens et qui reposent aujourd’hui enfermés dans ces strates. Sa ténacité était telle que, grâce à lui, des géants comme le Aragosaure ou la Galvesaurus herreroimême de minuscules créatures comme le petit mammifère Palendoterium herreroi, qui, comme vous pouvez le constater, porte son nom de famille.

José María Herrero nous a quittés le 20 mai 2012, mais j’ai trouvé sa vie si fascinante que j’ai commencé à rassembler des informations sur son travail, notamment grâce à ses enfants, qui l’ont accompagné dès son enfance dans ses grandes aventures et dont certains, comme notre l’invité d’aujourd’hui, Jesús Herrero Gascón, continue de travailler pour la paléontologie. Le matériel est si abondant et bouleversant que même maintenant, je continue de le préparer pour vous raconter l’histoire en détail dans des podcasts successifs.

Aujourd’hui, nous commençons cette histoire avec son chapitre le plus récent : La publication dans le revue scientifique ICHNOSd’après un article signé par Jesús Herrero Gascón, un véritable expert en ichnites, un pisteur sagace qui déjà en 1981, à l’âge de 12 ans, a découvert les premières empreintes de dinosaures en sauvant des fossiles avec son père. L’article, également signé par le paléontologue de l’Université de La Rioja, Félix Pérez-Lorente, décrit l’étude des traces laissées par les dinosaures qui enfonçaient leurs pattes dans la boue molle des rives des lacs ou des rivières, laissant leurs empreintes imprimées sur eux.il.

Les profondes traces de pattes dans la boue ont ensuite été recouvertes par des sédiments de différents types qui, au fil du temps, ont formé une roche ou un moule (montée) de la patte de l’animal. Ces moules contiennent des informations sur la forme de la patte du dinosaure, de ses doigts, de ses ongles et, dans certains cas, de sa peau. L’analyse révèle des données sur le mouvement d’un stégosaure lorsqu’il se déplaçait dans la boue.

je vous invite à écouter Jésus Herrero Gascón dont les travaux en paléontologie ont fait de lui un véritable traqueur d’empreintes de dinosaures.

(Angel Rodríguez Lozano, 20/07/2017)

Les références:

Jesús Herrero Gascón & Félix Pérez-Lorente . Mouvements d’onguals, de peau et de pieds ressemblant à des sabots déduits des moulages de Deltapodus du bassin de Galve (Jurassique supérieur-Crétacé inférieur, Teruel, Espagne) ICHNOS2017, VOL. 24, NON. 2, 146-161

Musée paléontologique de Galve



#Cienciaes.com #piste #dinosaure #Nous #avons #parlé #avec #Jesús #Herrero #Gascón
1706681615

You may also like

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.