2024-10-17 13:34:00
Cinq mineurs qui ont contracté le VIH avant la naissance et qui, malgré l’arrêt du traitement antirétroviral, maintiennent le virus indétectable dans leur sang. La découverte, publiée dans ‘Médecine naturelle», s’appuie sur le suivi de 284 nouveau-nés en Afrique du Sud, tous traités dès la naissance.
L’étude menée par le Université d’Oxfordavec la collaboration de IrsiCaixasouligne que ces cinq cas exceptionnels sont dus au fait que le VIH présent dans leur organisme a une capacité de réplication plus faible et est plus sensible à la réponse immunitaire innée, notamment à l’interféron.
L’équipe a également observé des différences entre les sexes : même si 60 % des nouveau-nés analysés étaient des filles, les cinq cas témoins exceptionnels étaient des garçons. Ces facteurs, ainsi que d’autres caractéristiques du système immunitaire inné, diffèrent entre les hommes et les femmes, ce qui pourrait expliquer pourquoi les cinq cas exceptionnels identifiés concernent des enfants.
Les données suggèrent que, lorsque le traitement antirétroviral est commencé tôt après la naissance, certains enfants peuvent maîtriser spontanément le virus, et que ce contrôle semble être lié à des différences biologiques entre les sexes.
Selon Javier Martínez-Picadochercheur à IrsiCaixa, la compréhension de ces mécanismes est essentielle au développement de futures stratégies de guérison du VIH.
Cette équipe avait déjà constaté, dans une étude publiée dans « Nature Medicine », que les garçons naissent avec une plus grande résistance naturelle au VIH que les filles. Cette recherche a souligné que cette disparité entre les sexes est due à des niveaux plus faibles de lymphocytes T CD4 activés chez les fœtus mâles, ce qui rend difficile la survie du virus. Les lymphocytes T CD4 sont essentiels au système immunitaire et sont la cible du VIH lors d’une infection. Avec un nombre inférieur de ces cellules, le VIH se propage plus lentement.
L’étude suggère désormais que les virus transmis aux nouveau-nés de sexe masculin sont plus sensibles à l’interféron, ce qui facilite leur contrôle par le système immunitaire.
Guérison
Cette découverte renforce la nécessité d’aborder les stratégies de guérison du VIH en tenant compte des différences biologiques entre les sexes, afin de concevoir des traitements plus efficaces pour chaque groupe.
Actuellement, seuls 58 % des enfants séropositifs dans le monde ont accès à un traitement antirétroviral adéquat.
Des résultats comme ceux de cette étude laissent espérer le développement de thérapies capables de tirer parti des avantages du système immunitaire inné pour contrôler le virus sans avoir recours à un traitement constant, ce qui représente une avancée significative dans la lutte pour trouver un remède définitif au VIH. dans la population infantile.
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