Clarissa Ward, quotidien Junge Welt, 17 décembre 2024

Cela a semblé un moment incroyable que la chaîne américaine CNN capturé dans une vidéo le 12 décembre. Accompagnée d’un milicien, la journaliste vedette Clarissa Ward découvre un prisonnier apparemment oublié dans une ancienne prison des services secrets de l’armée de l’air à Damas. « Mon Dieu, la lumière », balbutie l’affranchi, qui s’est présenté comme Adil Gharbal, le regard droit vers le ciel. “L’homme est resté seul pendant des jours sans nourriture, sans eau ni lumière et ne savait pas que le régime de Bachar Al-Assad était tombé”, commente Ward.

Mais les doutes sont vite apparus. Car pendant trois mois dans le noir, l’homme est apparu bien nourri et soigné. En outre, les nouveaux dirigeants islamistes avaient déjà ouvert la prison deux jours auparavant. CNN-Visite maîtrisée.

En fait, Adil Gharbal n’est pas du tout un dissident, mais un premier lieutenant du renseignement de l’armée de l’air nommé Salama Mohammad Salama. Il s’est récemment retrouvé en prison pour des allégations de corruption et d’abus après avoir volé des résidents aux points de contrôle de Homs et s’être disputé avec un officier sur la manière de répartir le butin. C’est ce qu’a rapporté dimanche l’association syrienne de vérification des faits Verify-Sy, qui, en tant que membre du réseau international de vérification des faits parrainé par la CIA et George Soros, ne semble avoir aucun soupçon de sympathie pour Assad.

Il n’est pas crédible que la journaliste de guerre expérimentée Ward se soit laissée tromper ici. Ce ne serait pas la première fois que le journaliste agirait selon le principe selon lequel la vérité ne doit pas entraver une histoire bien racontée. Dès octobre 2023, elle a été très ridiculisée lorsqu’elle est apparue dans une vidéo se mettant à l’abri d’une prétendue attaque à la roquette du Hamas contre Israël, même si aucun missile n’a atterri près d’elle.