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Clive Barker : Quand le SIDA devient littérature | La hache de pierre Science

by Nouvelles
Clive Barker : Quand le SIDA devient littérature |  La hache de pierre  Science

2024-06-06 12:50:44

Clive Barker est un auteur culte, célèbre pour avoir créé une mythologie qui fait désormais partie de l’imaginaire horrifique. Leurs histoires, couvertes de sang et de tripes, nous emmènent au plus caché, à ce qui vit dans notre inconscient et qui ne fait surface que dans les moments critiques. Dans l’une de ces histoires, incluse dans son livres de sang (Valdemar), l’auteur de Liverpool, raconte comment une femme parcourt un cimetière souterrain qui vient d’être découvert sous une vieille église.

Il s’avère que les cadavres ont été entassés il y a des siècles, lors de l’épidémie de peste noire qui a dévasté l’Europe entre le XIVe et le XVIIIe siècle. Tout a commencé en 1340, lorsque les Tatars entrent en conflit avec les Génois qui se protègent de l’attaque de Caffa (Feodosia), la ville qui marquera le début de la pandémie. Ainsi, les Génois répandirent l’infection dans tous les ports ; Les navires sont devenus des cercueils flottants et l’Europe a connu une infection bactérienne qui a décimé sa population. Nous en avons parlé ailleurs.

Mais ce qui nous intéresse ici – à partir de l’histoire de Barker – c’est une autre maladie, en l’occurrence sexuellement transmissible, dont la contagion continue de menacer à chaque contact charnel. Nous parlons du VIH qui affaiblit le système immunitaire et attaque les globules blancs, le risque de contracter des maladies et des tumeurs est donc élevé. Aujourd’hui, nous avons la carte de cette redoutable maladie, mais, au début, il n’y avait aucune information, et cela a conduit à ce qui est devenu une nouvelle pandémie, c’est-à-dire des spéculations, des spéculations et des faux diagnostics qui ne sont que différentes manières d’exprimer panique face à l’inconnu.

Pour tout cela, Clive Barker capture le battement de cœur de cette époque dans l’histoire intitulée la vie après la mort où il nous raconte une histoire terrifiante qui se déroule autour d’une épidémie qui se propage du passé. Nous avons déjà dit qu’il s’agit d’une histoire des années 80 qui prend le pouls de l’époque, où le sida était un virus qui dévastait chaque rencontre et où avoir un rendez-vous avec quelqu’un était ce qui se rapprochait le plus de la mort.

Dans un autre disque, le romancier américain Bret Easton Ellis, dans son roman Psycho américain, propose une lecture de cette époque où le sida constituait une menace. Et il le décrit dès les premières pages, quand l’un des personnages s’exclame que si on attrape le SIDA, on peut attraper n’importe quoi, même la dyslexie.

Cependant, selon les personnages huppés du roman de Bret Easton Ellis, le SIDA est très difficile à attraper, une chance de zéro point zéro, point zéro un de l’attraper, disent-ils, ce qui rend l’affaire moins grave. Easton Ellis transforme ainsi le roman en une histoire de risque et de promiscuité où le sang éclabousse chaque page. Entre Barker et Easton Ellis, il existe un lien secret. Car, même si en apparence ils peuvent ressembler à des écrivains différents, au fond ils sont unis par le goût du macabre et par le fait que leur sang soit empoisonné par une littérature dont le patriarche est Stephen King.

La hache de pierre C’est une section où Montero Glezavec un désir de prose, exerce son siège particulier sur la réalité scientifique pour démontrer que la science et l’art sont des formes complémentaires de connaissance.

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