HIBAPRESS-RABAT
C’est la fin du légendaire parti politique de l’ANC au pouvoir depuis toujours, qui enchaîne revers sur revers ces derniers temps et qui ne représente tout simplement plus les aspirations d’une Afrique du Sud plus jeune et plus dépendante de l’ère de l’URSS et de Cuba.
Aujourd’hui, les mentalités ont changé et la nouvelle génération se tourne vers de nouveaux horizons, souhaitant commencer sur de bonnes bases avec ses voisins mais aussi avec certains pays africains, dont le Maroc.
En effet, sept partis politiques de l’opposition sud-africaine ont annoncé avant-hier leur décision de former une coalition en vue de renverser le Congrès National Africain (ANC), qui est au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, lors des prochaines élections générales prévues en 2024.
“Pour la toute première fois depuis 1994, le parti au pouvoir devrait perdre sa majorité”, ont déclaré les partis regroupés derrière le principal parti d’opposition du pays, l’Alliance Démocratique (DA), dans un communiqué conjoint. Ils ont ajouté que les prochaines élections offrent une occasion sans précédent au peuple sud-africain d’élire un nouveau gouvernement capable de résoudre les multiples crises auxquelles le pays est confronté.
Cette coalition est composée, en plus de la DA, du Parti de la Liberté de l’Inkatha (IFP), du Front de la Liberté Plus, du Parti de la Liberté Nationale (NFP), d’ActionSA, du Parti Indépendant Uni et du Spectrum National.
Autrefois vénéré et respecté pour son rôle dans la lutte contre le régime de l’apartheid, l’ANC est désormais contesté au sein de la société sud-africaine. Les résultats des dernières élections locales, qui ont eu lieu en novembre 2021, témoignent de son inéluctable déclin.
Lors de ce scrutin, l’ANC a subi un revers sans précédent en ne dépassant pas la barre des 50 % des voix exprimées, une première depuis les premières élections libres de 1994.
Il a également perdu le contrôle de trois principales municipalités métropolitaines du pays, à savoir Johannesburg, Tshwane et Ekurhuleni, au profit de coalitions dirigées par l’Alliance Démocratique.
Avec seulement 46 % des voix, l’ANC est resté très loin des 61,95 % enregistrés lors des élections de 2011, ou encore des 53,91 % exprimés en 2016.
Le président Cyril Ramaphosa a été réélu à la tête de l’ANC en décembre dernier. À l’âge de 70 ans, il est assuré d’un deuxième mandat en cas de victoire de son parti.
