2024-01-03 14:45:52
Quoi Enfants de la guerre froide Ils n’allaient changer la vie de personne et n’ont jamais montré de signes d’être un groupe transcendant, c’est quelque chose de relativement évident. Et, en toute honnêteté, on pourrait penser que ce ne serait pas une obsession ou une tâche latente au sein même du groupe nord-américain. Ce qui est plus difficile à assimiler, c’est qu’un groupe qui à l’époque laissait des albums corrects en l’état « Voleurs et lâches » (Centre-ville, 06) o « De la fidélité à la fidélité » (Centre-ville, 08), a fini par être le pastiche de clichés évidents qui est « Les enfants de la guerre froide » (DÉBUT, 23).
Une œuvre difficile à digérer, mettant en vedette exclusivement (et avec un pouls comateux) ce type d’indie-pop inoffensif et souvent prétentieux, avec une apparence extrêmement douce qu’ils tentent de déguiser (ou peut-être justement d’améliorer dans une manœuvre inintelligible) avec la ligne occasionnelle de guitare et de généreuses cuillerées d’épopée et d’emphase. Le résultat est un amalgame de chansons très écoeurant qui s’effondre avant même d’atteindre le milieu de l’album.
C’est la force décourageante de pièces comme “Fuis avec moi”, “Double vie” ou ça “Un autre nom” qui vise à émouvoir et valorise les larmes… de pure impuissance. A partir de là, le désastre se confirme avec des clones du type de « Dimanche en ville“, la très sobadité “Vide”, “Mégaphone Braindead”, ou un “Blâmer” C’est celui que jouent les Killers (et qui pourrait même être le plus récupérable du lot), jusqu’à ce qu’ils atteignent la finale. “Rôle principal” avec épuisement définitif.
« Les enfants de la guerre froide »C’est un album très ennuyeux, prévisible dès le deuxième morceau et qui recèle des prétentions considérables en plus d’être définitivement loin de la puissance convaincante des compositions elles-mêmes. Un contenu complètement surproduit, dans une manœuvre qui cherche à être acceptée par le grand public et qui, au fil des minutes, devient de plus en plus difficile. Un non-sens, en somme, qui s’approche du mainstream sans déguisement et qui, chemin faisant, nous invite à écarter définitivement la trace de la formation californienne.
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