“Collision mortelle d’un expert en affaires non résolues”

La communauté des enquêteurs et amateurs de dossiers non résolus est en deuil après la disparition tragique d’un de ses membres les plus éminents. Un spécialiste des affaires criminelles non résolues a été tué dans une collision récente, laissant derrière lui un héritage professionnel énorme et un impact profond sur la communauté qui le considérait comme une source d’inspiration pour leur engagement envers la justice. Cette perte a non seulement suscité une vague de tristesse et de sympathie, mais elle a également mis en lumière l’importance de ces enquêtes et la nécessité de continuer leur travail. Dans cet article, nous examinerons la vie et la carrière de cette figure influente et les répercussions de sa mort sur les enquêtes en cours.


John Allore, connu pour être l’un des plus grands experts en matière de crimes non résolus au Québec, est décédé tragiquement dans un accident de la route la semaine dernière. Âgé de 59 ans, M. Allore faisait une de ses longues sorties de vélo quasi quotidiennes près de sa demeure de Chapel Hill, en Caroline du Nord, quand il a été frappé mortellement par-derrière par la conductrice d’un véhicule à moteur. Dès l’arrivée des policiers sur place, le décès de John Allore a été constaté, selon la North Carolina State Highway Patrol.

La conductrice impliquée dans l’accident, Karen Denisse Maldonado, âgée de 26 ans, a été arrêtée sur les lieux de la collision et a été accusée de ne pas avoir suffisamment réduit sa vitesse et d’avoir causé la mort au moyen d’un véhicule à moteur. La route de campagne où l’accident s’est produit ne comportait pas de bord de route.

Père de trois filles, John Allore avait développé une passion pour les crimes non résolus au Québec après que sa propre sœur, Theresa Allore, ait été retrouvée morte près de la rivière Coaticook, dans les Cantons de l’Est, en 1979, à l’âge de 19 ans. L’enquête concernant cette affaire est toujours en cours.

Âgé de 14 ans à l’époque du meurtre de Theresa, John a vu sa famille jonchée de détresse et en difficulté, comme il l’a expliqué lors d’un entretien avec La Presse en 2021 : « C’est mon père qui a dû aller identifier le corps de Theresa à la morgue de la Sûreté du Québec, rue Parthenais à Montréal. Il est entré seul. Quand il est ressorti, c’était comme si sa vie avait quitté son corps. Il n’a plus jamais été le même homme ».

Critique sévère des méthodes de la Sûreté du Québec, John Allore a raconté sa quête de vérité dans le livre à succès de librairie, Wish You Were Here : Une fille assassinée, la quête d’un frère et la traque d’un tueur en série canadien, coécrit avec Patricia Pearson et publié en 2020. John Allore est également l’auteur du podcast Qui a tué Thérèse ?, ainsi que le fondateur du site Web du même nom.

Au moment de sa mort, John Allore était directeur du budget de la Ville de Durham et s’apprêtait à se rendre au Québec pour filmer un épisode d’une émission documentaire américaine sur les crimes non résolus.

Le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu se souvient de John Allore comme d’un allié de la première heure pour la défense des droits des victimes d’actes criminels au Québec. Les deux hommes ont créé l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues il y a une vingtaine d’années. « John est un homme qui m’a beaucoup inspiré, et je pense que c’était réciproque. On était très proches. Cela a été un grand choc pour moi d’apprendre la nouvelle de son décès. John n’avait qu’une seule volonté, c’était d’avoir la réponse à la mort de sa sœur, et j’aime penser qu’il connaît la vérité aujourd’hui où il est rendu », a déclaré le sénateur Boisvenu.

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