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Combattants alliés et défense à plusieurs niveaux : c’est ainsi qu’Israël a intercepté les drones et les missiles iraniens | International

by Nouvelles
Combattants alliés et défense à plusieurs niveaux : c’est ainsi qu’Israël a intercepté les drones et les missiles iraniens |  International

2024-04-15 06:40:00

En 1991, lorsqu’une coalition dirigée par les États-Unis a bombardé l’Irak après l’invasion du Koweït, Saddam Hussein a répondu en lançant des missiles contre Israël, le plus proche allié de Washington au Moyen-Orient, à l’époque comme aujourd’hui. Plus de personnes sont mortes à cause du mauvais port des masques à gaz (que les autorités distribuaient par crainte d’une attaque avec des armes chimiques) que à cause des projectiles, mais il a convaincu le pays de la nécessité de promouvoir un puissant système de défense anti-missile qui lui permettrait de le faire. Samedi – avec l’aide indispensable de ses alliés et l’avantage que l’Iran a renoncé à l’effet de surprise et a averti ses voisins d’atténuer les représailles – en interceptant 99% des plus de 300 drones et missiles lancés par l’Iran, selon les données de l’armée israélienne. . Les projectiles ont également été lancés depuis l’Irak, la Syrie et le Yémen, où Téhéran a des milices alliées. Les forces armées israéliennes ont déployé des dizaines d’avions dans les airs pour les intercepter. Ce dimanche après-midi, ils ont diffusé des vidéos du moment où ils ont abattu des drones et des missiles.

L’attaque étant désormais terminée, le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a souligné ce dimanche que l’Iran a utilisé quelque 170 drones et que tous ont été interceptés avant d’atteindre le territoire israélien. Il s’agit du Shahed 136, un engin de 3,5 mètres de long, facile à fabriquer et efficace dans la guerre en Ukraine, pour lequel Téhéran les fournit à la Russie. Cependant, il est également facile à détecter et ne peut pas dépasser 180 kilomètres par heure. Il lui a donc fallu plusieurs heures pour parcourir les 1 000 kilomètres qui séparent l’Iran d’Israël. Cela leur a permis d’être facilement surveillés et a fait de leur lancement davantage une démonstration de force qu’un atout tactique.

L’Iran a également lancé une trentaine de missiles de croisière, mais aucun n’est arrivé, et plus de 120 missiles balistiques. « Quelques-uns » de ces derniers sont arrivés en Israël, a indiqué ce dimanche le porte-parole militaire. Les missiles de croisière, qui volent à basse altitude et peuvent manœuvrer le long de la trajectoire, ont mis jusqu’à deux heures. Les balistiques, en forme de cloche, atteignent des altitudes beaucoup plus élevées et sont accélérées dans la phase finale par la force de gravité, bien qu’elles soient plus imprécises. Il leur a fallu seulement 12 minutes pour atteindre Israël.

L’Institute of War Studies, un centre américain d’analyse des conflits, assure que la combinaison de missiles balistiques et de croisière, ainsi que leur lancement depuis différents pays, ont été conçus pour « confondre et submerger les défenses anti-aériennes d’Israël ». Il s’agit, ajoute-t-il, d’une stratégie similaire à celle utilisée par son allié russe en Ukraine pour vaincre les systèmes de défense de fabrication occidentale.

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Le système de défense antimissile israélien est à plusieurs niveaux. Le système Arrow intercepte les missiles balistiques, aussi bien dans l’espace que dans la haute atmosphère. Un autre système, David’s Honda, permet de bloquer aussi bien les drones que les roquettes ou les missiles balistiques et de croisière à courte portée (entre 100 et 200 kilomètres). Le plus connu jusqu’à l’attaque du Hamas du 7 octobre était le Dôme de Fer, conçu pour les drones et les petits projectiles lancés depuis les territoires voisins, comme ceux utilisés par les milices de Gaza ou le Hezbollah du Liban.

Interrogé à ce sujet, le porte-parole militaire n’a pas précisé à quoi correspondaient les stèles visibles à Jérusalem et qui activaient les sirènes anti-aériennes. Les explosions entendues sont typiques des interceptions du bouclier anti-missile, qui ne s’active que lorsque le projectile se dirige vers des zones peuplées et ignore ceux qui se dirigent vers des espaces inhabités.

Les traînées de condensation résultaient apparemment d’interceptions et d’éclats d’obus provoqués par des missiles balistiques abattus. Dans ce cas, il était déjà au-dessus d’Israël, soit dans le ciel, soit dans l’espace, comme le fait le système Arrow et peut être vu dans une vidéo. En fait, la seule blessure grave (une jeune Bédouine près d’Arad, dans le sud du pays) a été causée par un éclat d’obus.

La cible principale de l’attaque semble avoir été la base aérienne de Nevatim, qui abrite les F-35, les avions de combat les plus avancés de fabrication américaine. L’Iran a défendu avoir causé de « gros dégâts », mais le porte-parole militaire a souligné qu’ils étaient « légers » et que les installations restaient opérationnelles. L’armée a diffusé une vidéo de plusieurs combattants rentrant à la base militaire.

Le caractère conjoint de la réponse – avec la participation d’autres pays qui ne veulent pas la rendre publique – montre l’importance opérationnelle pour Israël de ses alliés, notamment de Washington. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la Jordanie voisine (avec laquelle ils ont signé un accord de paix en 1994) ont contribué à abattre des dizaines de projectiles avant de pénétrer sur le territoire israélien, notamment en Syrie et en Irak, où Washington possède des bases militaires. La France a également soutenu la défense de l’attaque lancée il y a deux semaines en représailles au meurtre de 13 personnes, dont des hauts responsables des Gardiens de la révolution, contre un bâtiment consulaire iranien à Damas.

Justement, le chef d’état-major général d’Israël, Herzi Halevi, s’est entretenu par téléphone ce dimanche avec le général Michael Erik Kurilla, chef du commandement central de l’armée américaine. Il est l’officier militaire le plus haut gradé du pays pour le Moyen-Orient et s’est rendu d’urgence en Israël deux jours avant l’attaque. Halevi a exprimé « sa grande appréciation pour le travail défensif conjoint visant à contrecarrer et à intercepter l’attaque », a indiqué l’armée dans un communiqué.

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