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Comlight, Mode 83 et Résine Media font briller Draguignan au CES de Las Vegas

by Nouvelles
Comlight, Mode 83 et Résine Media font briller Draguignan au CES de Las Vegas

    

“Il y a une vraie énergie positive, créative. On sent que ça infuse!” Christophe Selves et son équipe sont tout juste de retour du prestigieux Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, l’un des plus importants salons consacré à l’innovation technologique.

    

Voilà déjà une quinzaine d’années que le directeur commercial de Comlight, entreprise dracénoise spécialisée en informatique, coche dans son agenda l’événement. Jusqu’ici, en tant que visiteur “pour y observer les dernières technologies, les tendances, et s’imprimer de la culture anglo-saxonne du business”.

    

Mais depuis l’année dernière, Comlight bénéficie de son propre stand sur l’événement. “Pour nous, l’idée est évidemment de promouvoir notre société, mais aussi de mettre en valeur notre territoire.”

    

Alors l’entreprise emmène dans ses valises des structures dracénoises actives: “On cherche à porter des projets innovants, avec du sens. Économiquement parlant, j’estime avoir beaucoup reçu dans la vie. À mes yeux, c’est important de savoir redonner, avec cette idée de dimension sociale.”

    

Cette année, c’était au tour de Mode 83 et de Résine Media de faire partie du voyage, deux associations spécialisées dans le développement et la promotion des usages numériques.

    

Une folle expérience

    

“C’était une expérience un peu folle, on ne voyait pas passer les journées…” lance Christelle Brochet, directrice de Résine.

    

Elle, portait le projet de balade médiévale virtuelle à Draguignan (1). Une promenade ludique et didactique qui plonge le visiteur dans le Moyen Âge, à l’aide de tablettes numériques. Objectif: donner à voir la ville sous un regard différent, se réapproprier son passé en explorant son histoire.

    

Quant à Vincent Goletto, directeur de Mode 83, lui accompagnait le projet Mobyletta (2), actuellement en phase finale de test. Une application de mobilité, de type covoiturage, à destination des entreprises et des collectivités.

    

Confronter les approches

    

Sur place, le stand est associé à ceux de la French Tech et du pavillon français. Dans les allées du salon, on l’imagine, c’est l’effervescence. “La réputation du CES n’est plus à faire. C’est quand même LE salon mondial de l’innovation technologique. Ici, on est dans la démesure”, détaille Christophe Selves.

    

Pour les associations dracénoises, l’idée était évidemment de promouvoir leurs projets avant tout. “Souligner que dans le Var, à Draguignan, des projets numérique de qualité sont réalisés, avec de vrais savoir-faire!”

    

Mais l’objectif était aussi de se confronter à d’autres manières de travailler. “On a par exemple beaucoup échangé avec des entreprises de développement dont le cheminement de projet est différent du nôtre, notamment dans l’élaboration du cahier des charges, précisaient Christophe et Christelle. L’occasion de constater qu’il n’y a pas de recette miracle pour construire un projet. Mais des recettes, différentes, et toutes aussi fonctionnelles.”

    

    

1. Un projet impulsé et financé par la Ville de Draguignan.

    

2. Un projet développé à la demande de la Direction départementale de l’emploi, du travail, et des solidarités.

    

        
        
Christelle Brochet, directrice de Résine Media, et Vincent Goletto, directeur de Mode 83, ont accompagné l’entreprise dracénoise Comlight au CES de Las Vegas. (Photos DR).
    

    

        

            

« J’ai adoré faire découvrir Draguignan aux Américains »

            

Le CES, c’est forcément un environnement particulier. D’autant plus quand on n’y a jamais mis les pieds. Et pour y présenter leurs réalisations, les responsables de Mode 83 et de Résine ont dû changer leurs habitudes. « Il a fallu adapter notre manière d’amener nos projets. En privilégiant une porte d’entrée qui consiste à poser des questions, détaillent-ils. Par exemple, pour Mobyletta, on pouvait entamer la discussion ainsi : “Dans votre entreprise, savez-vous combien de personnes covoiturent ?”. »
                Car selon eux, « cet auditoire américain, spécialisé, n’aime pas trop les “pitchs” introductifs trop formels. Il faut les interpeller rapidement pour les convaincre. On a donc appris à progresser dans la présentation de nos outils. »
                Chose à laquelle ils se sont scrupuleusement attelés. Avec de bons retours in fine.
                Des échanges constructifs
                « Pour la balade médiévale, nous présentions le projet sur tablette, en décrivant la ville : les remparts, les rues… C’était bien de voir réagir les gens avec des “Whaou”. J’ai adoré faire découvrir Draguignan aux Américains, sourit Christelle Brochet. D’autant plus qu’ils sont friands de tout ce qui touche au médiéval, aux dragons… au patrimoine historique. »
                De stands en stands, les Dracénois ont multiplié les contacts. « En général, les échanges étaient constructifs. Là-bas, les gens sont vraiment à l’écoute, cherchent à comprendre la teneur des projets. On a élargi notre carnet d’adresses auprès de développeurs, notamment avec des acteurs situés au Québec. »
                Quant à savoir si ces contacts porteront leurs fruits, la question est en suspens. « Il y a énormément de monde sur le salon. Il faut en général plusieurs mois pour mesurer la portée des échanges », souligne Christophe Selves. Lequel entend bien remettre d’ores et déjà le couvert l’année prochaine. « On espère arriver à fédérer encore un peu plus d’acteurs du territoire pour la prochaine édition, toujours avec des projets qui ont du sens. »

        

    

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