2024-07-17 14:45:25
BarceloneLes élections catalanes ont donné une représentation à deux forces d’extrême droite au Parlement : Vox et Aliança Catalana. Afin d’éviter que la tribune serve de haut-parleur au discours de haine, le PSC, Junts, Esquerra, les communes et la CUP ont renouvelé l’engagement d’un cordon sanitaire qu’ils avaient déjà convenu en 2021 pour arrêter leurs pieds à Vox. lorsqu’il entra par effraction dans la chambre catalane. Comment vont-ils le faire? Au début, empêcher les propositions de loi qu’ils présentent d’arriver en plénière, ainsi que d’occuper des postes dans les commissions ou de pouvoir faire avancer leurs propres initiatives parlementaires, comme l’ont expliqué les députés des cinq partis lors d’une conférence de presse. ce mercredi. La principale nouveauté du nouveau cordon est qu’il comportera une commission de suivi à laquelle participera l’entité Unitat contra el Feixisme i el Racisme, où seront représentés des députés de chaque groupe signataire. Comme lors de la dernière législature, les groupes s’engagent à ne négocier aucune initiative avec Vox ou Aliança et à ne pas les inviter à des réunions de travail. La chambre réaffirme également son engagement en faveur du féminisme et de la lutte contre le racisme avec des mesures telles que le décompte des décès en Méditerranée ou les féminicides survenus en Catalogne.
Depuis la constitution du Parlement le 10 juin dernier, les groupes ont déjà pris des décisions visant à limiter le rôle de l’extrême droite au sein de l’hémicycle. Par exemple, empêcher encore une fois Vox d’avoir un sénateur régional. A tout cela s’ajoute la volonté déclarée du président du Parlement, Josep Rull, de mettre un terme aux interventions des députés qui portent atteinte aux droits de l’homme, qu’ils soient pro-espagnols ou indépendantistes. Paradoxalement, la réforme du règlement convenue par ces cinq groupes et qui sera votée le 25 juillet au Parlement permettra à la CUP de disposer de son propre groupe et laissera tout le rôle dirigeant du groupe mixte à l’Aliança Catalana, qui n’aura plus partager du temps avec les cupaires dans les débats.
“Il est très important qu’il y ait un effort pour tenter de combattre et d’isoler socialement les discours d’extrême droite”, a défendu le député PSC Ferran Pedret. Depuis Junts, Judith Toronjo a célébré que l’accord inclut « près de 80 % » des forces politiques catalanes, tandis que la républicaine Najat Driouech a souligné que le cordon sanitaire de 2021 a permis à Vox de devenir « hors de propos » : « Malheureusement, cela n’a pas empêché les partis comme Aliança Catalana d’entrer au Parlement”, a déploré la députée, qui a reçu des attaques de Sílvia Orriols dans sa propre chair pour avoir porté le voile. “A l’extrême droite, il n’y a pas d’eau, ni en catalan ni en espagnol”, a répondu Andrés García Berrio (communes). Pour sa part, la députée CUP Laure Vega a souligné qu’au-delà des cordons sanitaires, le problème de l’extrême droite persistera “tant qu’il y aura une société inégalitaire” et, en ce sens, elle a nié que le fait qu’Aliança Le groupe mixte aura bientôt à lui seul un impact sur l’avancée de l’extrême droite.
Bien que la CUP et l’ERC l’aient évoqué la législature dernière, le nouveau cordon sanitaire ne comporte aucun engagement à imposer des sanctions aux députés qui tiennent des discours de haine à la tribune du Parlement. Aucune des deux parties n’y renonce, mais elles considèrent qu’il s’agit d’une question qui doit être discutée dans les forums de débat sur la réforme de la réglementation. Pourquoi la réforme en cours n’a-t-elle pas été utilisée à cette fin ? Aucun des représentants présents à la conférence de presse n’a voulu clarifier ce point, mais Toronjo a souligné que le cordon sanitaire est un “premier accord” qui peut être poursuivi avec d’autres mesures. La saison dernière, certains partis avaient exprimé des doutes sur le fait qu’un député puisse être sanctionné pour ses discours à la tribune (toutes ses opinions dans l’exercice de ses fonctions sont protégées par la loi).
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L’engagement présenté ce mercredi, et baptisé du nom deAccord pour un Parlement engagé en faveur de la démocratie, des droits et de la diversité, fait suite au document déjà signé par les cinq partis en campagne de ne pas accepter “activement ou passivement” le soutien d’Aliança ou de Vox dans une éventuelle investiture. Les deux candidats qui aspirent à s’y soumettre, Salvador Illa et Carles Puigdemont, ont tenu parole et ne sont pas allés chercher leurs voix. Des votes qui, en revanche, ne résoudraient pas le calcul parlementaire selon lequel les deux devraient s’affronter pour être investis : dans le cas d’Illa, il faudrait qu’elle ait le soutien à la fois du PP et de Vox, un scénario qui est pas sur la table et auquel aucune des parties impliquées ne se prête ; dans celui de Puigdemont, les deux députés de l’Aliança Catalana ne supposeraient aucun changement dans une somme qui, pour être viable, devrait avoir l’abstention du PSC. Le document signé par les cinq groupes comporte également cet engagement de ne pas solliciter les voix de l’extrême droite pour former un gouvernement.
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