Le message de vœux saisonnier « Joyeux Noël » est rendu possible par la réalité capturée dans le message de vœux « Joyeuses Fêtes ».
Cette dualité souligne un engagement typiquement américain en faveur de la liberté d’expression religieuse consacrée dans le premier amendement de la Constitution. C’est un rappel de l’équilibre délicat entre notre statut laïc d’État-nation et la liberté religieuse qui caractérise notre cadre juridique et culturel.
Aux États-Unis, le premier amendement protège à la fois le libre exercice de la religion et protège contre l’établissement d’une religion par le gouvernement. Ces deux protections garantissent que les citoyens peuvent exprimer librement leurs convictions – ou choisir de ne pas le faire – sans crainte de coercition ou de marginalisation.
Cet engagement n’est pas seulement théorique ; c’est le fondement de l’approche du ministère de la Défense en matière de accommodement religieux au sein des forces armées.
EN RAPPORT
Un aspect clé de cette protection est que le gouvernement, y compris le ministère de la Défense, ne définit pas, ne veut pas et ne peut pas définir la « religion ».
Agir ainsi reviendrait à enfreindre la clause d’établissement du premier amendement. Toute tentative gouvernementale de définir la religion risque d’exclure des systèmes de croyance ou des pratiques qui pourraient ne pas correspondre à un cadre prédéfini.
Une telle action limiterait intrinsèquement l’ensemble de l’expression religieuse et marginaliserait potentiellement les croyances minoritaires ou non traditionnelles. Au lieu de cela, le gouvernement américain opère dans une position de neutralité, permettant aux individus de définir leurs propres pratiques et convictions religieuses.
Cette neutralité est particulièrement importante dans les forces armées, où des individus de diverses origines religieuses servent ensemble dans la poursuite d’une mission commune visant à protéger la sécurité de notre nation.
L’accommodement religieux est un aspect essentiel de la politique militaire, reflétant l’importance de respecter et de protéger les croyances de tous les militaires. Qu’il s’agisse d’accorder du temps pour la prière, de prévoir des aménagements alimentaires ou de garantir la possibilité de porter des symboles religieux, les politiques du ministère de la Défense sont guidées par le principe selon lequel aucun militaire ne devrait avoir à choisir entre sa foi et son devoir.
L’accommodement religieux dans l’armée répond également à un objectif pratique. En honorant les diverses croyances des militaires, le ministère de la Défense favorise une force plus inclusive et plus cohésive.
Cette inclusion renforce l’état de préparation de l’armée, car les militaires qui se sentent respectés et valorisés sont mieux à même de s’épanouir. De plus, cet engagement en faveur de la liberté religieuse reflète les valeurs que les militaires ont juré de défendre – des valeurs qui distinguent les États-Unis en tant que phare de la liberté.
L’interaction entre la laïcité et l’expression religieuse est ce qui rend possibles des vœux de vacances comme « Joyeux Noël ».
C’est une expression qui reconnaît une tradition religieuse spécifique, alors que « Joyeuses fêtes », en revanche, englobe un spectre plus large de croyances et de pratiques qui fleurissent dans une société attachée à la liberté de conscience.
Les deux salutations jouent un rôle important dans notre société. Et pour les militaires, cet équilibre est plus que symbolique ; c’est une réalité vécue qui souligne la force de la Constitution que nous nous sommes engagés à respecter. En fait, les vœux de fête religieuse offerts avec une véritable sincérité devraient être reconnus comme des symboles de la liberté religieuse unique dont nous bénéficions aux États-Unis.
Ainsi, alors que nous célébrons une autre période de fêtes, rappelons-nous la profonde importance du Premier Amendement alors que nous échangeons les uns avec les autres nos vœux de Noël.
C’est la fondation qui garantit que le ministère de la Défense et la nation qu’il sert restent un lieu où toutes les croyances sont respectées. Cette réalité témoigne de la force et de la résilience d’une société véritablement pluraliste – une société où la liberté de religion n’est pas seulement un principe juridique mais un engagement partagé à honorer la dignité de chaque individu.
Joyeux Noël et joyeuses fêtes !
L’aumônier (Maj.) Jordan Henricks est un aumônier de l’armée en service actif et sert actuellement comme instructeur des religions du monde à l’Institut américain pour le leadership religieux.
Les opinions exprimées dans cet article sont les opinions personnelles de l’auteur et ne représentent pas l’armée des États-Unis ou le Corps des aumôniers de l’armée.