Comment la pollution de l’air a-t-elle affecté les patients Corona?

Deux nouvelles études ont montré que les personnes qui étaient constamment exposées à la pollution de l’air avant d’être infectées par Corona présentaient les symptômes du virus comme si elles avaient dix ans de plus et qu’elles étaient plus susceptibles de mourir de la maladie.

Selon le journal britannique The Guardian, la première étude, menée par des chercheurs belges, a suivi plus de 300 patients hospitalisés après avoir contracté le coronavirus entre mai 2020 et mars 2021.

Des données ont été recueillies sur les niveaux de trois polluants – les particules, le dioxyde d’azote et la suie (particules carbonées) – au domicile des patients, et la quantité de suie dans le sang des patients a été mesurée.

D’autres facteurs connus pour affecter les patients COVID-19, tels que l’âge, le sexe et le poids, ont également été pris en compte.

Les chercheurs ont découvert que les personnes exposées à un niveau élevé de pollution présentaient des symptômes du virus comme si elles avaient environ 10 ans de plus.

Ils ont ajouté que l’exposition à des polluants hautement concentrés une semaine avant de contracter le virus obligeait les patients à passer environ 4 jours de plus à l’hôpital, en moyenne. Ils ont également constaté qu’une diminution du niveau de pollution de l’air entraînait des améliorations de la santé équivalant à 40 à 80 % des avantages des médicaments utilisés pour traiter le corona, comme le remdesivir.

L’étude a également montré que des niveaux plus élevés de pollution de l’air dans le sang des patients étaient associés à une augmentation de 36% du risque d’avoir besoin d’être admis dans une unité de soins intensifs.

“La réduction de la pollution de l’air, même lorsqu’elle est à des niveaux relativement faibles, améliore la santé de la population et la rend moins vulnérable aux futures épidémies”, a déclaré le professeur Tim Nauru, de l’Université de Hasselt en Belgique.

Il a ajouté : « La pandémie a fait peser un énorme fardeau sur les médecins, les infirmières et les travailleurs de la santé. Notre étude indique que la pollution de l’air a aggravé ce fardeau.

La deuxième étude, menée par des chercheurs danois, a utilisé le système national de surveillance des coronavirus du Danemark pour suivre l’état de santé de 3,7 millions de personnes âgées de 30 ans ou plus au cours des 14 premiers mois de la pandémie. Il a révélé que les patients exposés à un niveau plus élevé de pollution de l’air par de petites particules en 2019 étaient 23% plus susceptibles de mourir du COVID-19.

Le Dr Zorana Jovanovic-Andersen, de l’Université de Copenhague et auteur principal de l’étude, a déclaré : « Ces résultats montrent comment la pollution de l’air peut nuire à notre système immunitaire et nous rendre vulnérables. La réduction de la pollution de l’air doit être au cœur des mesures de prévention des épidémies actuelles et futures.

La pollution de l’air est connue pour être un facteur de risque majeur pour les maladies respiratoires, car elle augmente l’inflammation des poumons et affaiblit les défenses immunitaires.